“La mort est la plus grande récompense, c’est la fin des ennuis !” – .

“La mort est la plus grande récompense, c’est la fin des ennuis !” – .
“La mort est la plus grande récompense, c’est la fin des ennuis !” – .

NOUS Y ÉTIONS – Le directeur deUn homme et une femme était à l’honneur lundi soir lors d’une Conversation intime avec Catherine Ceylac au théâtre Antoine à Paris.

Anne Parillaud est assise seule au bout d’une rangée devant la scène du théâtre Antoine. Antoine de Maximy est accompagné, il n’est pas venu dormir sur scène. Veste bleu clair assortie à ses yeux, Claude Sérillon éclate de rire. Il vient de retrouver une vieille connaissance. Le journaliste est venu assister à une soirée spéciale présentée par sa compagne Catherine Ceylac, Conversation intime.

Arlette Gordon, célèbre attachée de presse et bras droit de Claude Lelouch, est en blanc. Elle ne quitte pas son homologue Nicole Sonneville, quitte à changer de place. “Je préfère me cacher”, dit Claude Sérillon en se levant pour tendre la main. Sylvie Lancrenon, la photographe de plateau de Claude Lelouch, salue les amis de toutes ses forces.

Chic dans un tailleur-pantalon noir sur un chemisier bleu foncé chatoyant, l’hôte de Thé ou café annonce : “Claude Lelouch, retiens ce nom, tu n’en entendras plus jamais parler.” Les cahiers de cinéma sont faux. « Ce soir, il joue pour vous son propre rôle au théâtre Antoine !. Après Pierre Arditi, Yvan Attal ou Valérie Lemercier, la présentatrice blonde entend incarner le réalisateur deUn homme et une femme.

Enfant du boulevard de Strasbourg

Cinq caméras présentes dans la salle immortaliseront ce moment pour une future diffusion sur Olympia TV. Claude Lelouch, 86 ans, entre sous les applaudissements. Détendu, les mains dans les poches, en veste, il confie qu’il est né à deux pas du théâtre, boulevard de Strasbourg (10e arrondissement de Paris). “J’y ai grandi jusqu’à mes vingt ans”. Vers 12, 13 ans, il entre au théâtre Antoine pendant les entractes. Il se souvient de La Scala, située de l’autre côté de la rue, « C’était un cinéma avant de devenir un théâtre. Plus loin, il y avait aussi le Grand Rex.

“Comme on ne meurt jamais d’une overdose de rêves, j’en ai profité pendant soixante ans”

Claude Lelouch

Cet enfant « turbulent » avait 3 ans lorsque ses parents l’y emmenaient pour « être sage ». C’est l’Occupation. Sa mère le cache dans les cinémas en échange d’un pourboire donné à l’ouvreuse. “J’ai vu plusieurs fois le même film, je me suis dit qu’à la prochaine projection, ça ne finirait peut-être pas de la même manière.dit Claude Lelouch en souriant. J’allais voir si les acteurs étaient derrière l’écran. Le petit garçon rêve. “Comme on ne meurt jamais d’une overdose de rêves, j’en ai profité pendant soixante ans”fait-il remarquer.

Il rejoint le Parti communiste pour pouvoir filmer Lénine et Staline côte à côte à Moscou. Avec l’argent qu’il gagne, il crée sa société de production Films 13. Catherine Ceylac lui demande de réaliser une scène deUn homme et une femme avec deux comédiens de la compagnie Acquaviva, Salomé Garrel et Pierre Hurel (J’accusela série TF1, Ici tout commence…). “Ah, ils connaissent le texte, je ne peux pas leur dire ?”observe Lelouch en sortant son téléphone portable.

“Nous ne dirigeons pas de grands acteursil continue. On les dose comme des médicaments. Trintignant, Belmondo, Ventura, ils ne connaissaient pas le film comme moi. Je ne connais pas la date de ma mort, si je la connaissais, je ne serais peut-être pas là ce soir, tu sais. Quand Anouk descend du train, elle ne sait pas que Jean-Louis l’attend sur le quai. C’est comme Annie Girardot, dans Un homme que j’aime. Elle ne sait pas si Jean-Paul va descendre de l’avion ou non. J’aime la spontanéité, c’est la magie du cinéma. Je crois au cinéma comme je crois en Dieu.

« Je crois au cinéma comme je crois en Dieu. »

Claude Lelouch

À propos de l’amour, père de sept enfants « cinq mères différentes » et membre de l’Académie Alphonse Allais, Claude Lelouch ne manque pas d’humour : “Ce qui m’intéresse, c’est toute la peine qu’on se donne pour finir au lit et puis toute la peine qu’on se donne pour ne pas y aller !”. Ses admirateurs sont pliés en deux.

Quels que soient le sujet et les échecs, le réalisateur veut rester confiant : “Le hasard a toujours du talent, le positif gagne toujoursil assure. Je vois beaucoup d’amis partir en ce moment, la mort est la plus belle des récompenses, c’est la fin des tracas ! L’ombre d’Anouk Aimé disparue le 18 juin plane dans la salle.

Claude Lelouch estime savoir détecter les talents. Il rend également hommage à son épouse, Valérie Perrin, à qui il a proposé d’écrire. “Elle est désormais l’auteure la plus vendue au monde”, il dit. Évoqué Finalement, son cinquante et unième film avec Elsa Zylberstein, Sandrine Bonnaire, Kad Merad et Michel Boujenah (sortie prévue le 13 novembre). Et annonce qu’il vient de fonder un « bistro-cinéma » à Trouville pour vivre le cinéma comme il l’aime. Il a droit à une standing ovation spontanée. “Profitez du présent”» conseille-t-il, touché.

 
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