Ce mardi 19 novembre 2024, l’actrice Judith Godrèche a annoncé sur Instagram avoir été mise en examen pour « diffamation » après une plainte déposée par Jacques Doillon, qu’elle accuse de viol.
Judith Godrèche a permis à de nombreuses femmes de dénoncer les violences sexuelles subies dans le monde du cinéma. L’actrice avait porté plainte contre les réalisateurs français Benoit Jacquot et Jacques Doillon, qu’elle accuse de viols alors qu’elle était mineure. Jacques Doillon porte alors plainte contre elle pour “diffamation”ce dernier a reçu un « préavis d’inculpation ».
“Mais quand même…”
Après avoir appris cette nouvelle, l’actrice a réagi dans un post Instagram. «Je n’ai pas compté le nombre de plaintes pour viol contre Jacques Doillon. Je sais que le mien est prescrit. Mais sa plainte pour diffamation ne l’est pas. La mise en accusation, dans ce cas, est automatique. Mais de toute façon… »elle a écrit sur ses réseaux sociaux.
La plainte du réalisateur français remonte à février 2024. En début d’année, Judith Godrèche commentait un article de téléramaégalement sur Instagram. “En 2022, ce journal écrit que la spécialité de Doillon est de filmer avec des enfants. Il manque une phrase : ‘Avec qui il couche’ », elle avait écrit. C’est à la suite de ces propos – qu’il a qualifiés de « profondément offensant » – que le réalisateur français avait porté plainte “diffamation”souligne Libération.
Une procédure automatique
Pour rappel, lors d’une plainte pour “diffamation” est déposé, un « préavis d’inculpation » est envoyé à la personne concernée. Il s’agit d’une procédure automatique dans ce type de réclamation.
« Quand vous pleurez chez vous après avoir reçu un avis de mise en examen pour diffamation lié à la plainte déposée par votre agresseur, que le plombier appellera d’une minute à l’autre pour réparer la chaudière, que tu essaieras d’être une bonne actrice et de faire comme si de rien n’était”a déploré Judith Godrèche en story sur les réseaux sociaux après avoir appris sa mise en examen.
Aucun regret
En mai dernier, dans les colonnes de 20 minutesl’actrice a expliqué qu’elle ne regrettait pas “avoir parlé” pour dénoncer ces agissements. « Il existe un rapport intéressant et compliqué avec notre image lorsque nous avons été victimes d’abus sexuels. Nous pouvons avoir des moments de rejet de soi et des difficultés à l’idée d’être vu. J’ai voulu montrer ces visages au grand jour sans m’approprier leur histoire ».