Ce que Jake Gyllenhall doit à un lapin géant

Ce que Jake Gyllenhall doit à un lapin géant
Ce que Jake Gyllenhall doit à un lapin géant

Car oui, le showbiz, l’acteur de 43 ans est littéralement né dedans. Son père, Stephen, est réalisateur à Hollywood, sa mère, Naomi Foner, y est scénariste. Paul se pencha sur son berceau Chanceux la main froide Newman et Jamie Lee Curtis, dans le rôle de la marraine. Quant à la grande sœur de Jake, Maggie, elle est aussi actrice (Confessions d’un esprit dangereux, Le Chevalier Noir) et mariée à Peter Saarsgard (également au générique de Présumé innocent). Jake est également le parrain de la petite Matilda Ledger, la fille de Michelle Williams et de feu Heath Ledger, ses partenaires dans Le secret de Brokeback Mountain. Voilà pour la filiation.

Jake est né à Los Angeles le 19 décembre 1980. Descendant de la noblesse suédoise du côté de son père et de lignée juive ashkénaze du côté de sa mère, l’acteur se définit comme juif. A 13 ans, pour sa Bar Mitzvah, sa famille a préféré laisser de côté les fêtes traditionnelles et a encouragé Jake, pour l’occasion, à célébrer la fête en faisant du bénévolat dans un refuge pour sans-abri, une histoire qu’il a mesurée à la façon dont il mène une vie privilégiée.

HBO Max, Netflix, Disney+, Prime Video, Apple TV+ : quels abonnements proposent les plateformes de streaming et à quel prix ?

Ses premiers pas devant la caméra, Jake les fait sous la direction de Ron Underwood dans le film Citadins, en 1991. Mais s’il est encouragé par ses parents, ceux-ci ralentissent lorsqu’il s’agit de l’autoriser à quitter le nid familial pour de longs mois de tournage. C’est donc dans les films de son père, aux côtés de sa sœur, que le jeune garçon poursuit son apprentissage, notamment dans Une femme dangereuse. Tout en poursuivant ses études à la Harvard-Westlake School, dont il sort diplômé en 1998. Toujours sur les traces de sa sœur Maggie, il s’inscrit ensuite à la prestigieuse université de Columbia pour étudier les religions et philosophies orientales. Mais l’appel des décors est trop fort et, après deux ans d’université, il se tourne définitivement vers le métier d’acteur.

Ce qu’il doit à un lapin géant

C’est en 2001 que Jake Gyllenhall, qui avait déjà accroché son nom à quelques génériques, se fait réellement remarquer pour sa performance dans Donnie Darko, de Richard Kelly. Sa performance d’adolescent bordel, qui interagit avec un lapin géant lui annonçant que la fin du monde est proche, lui vaut des éloges alors que le film dans son ensemble est moyennement bien accueilli (avant de devenir « culte » quelques années plus tard). Gyllenhall entre alors dans un tunnel de rôles qu’il décrit « des adolescents en transition ». Une période d’apprentissage dont il ne tire aucune gloire mais dont il n’a pas non plus à avoir honte.

L’acteur estime cependant que s’il veut donner plus de poids à ses rôles et parfaire son expérience d’acteur, c’est vers la scène qu’il doit se tourner. “Tous les acteurs que j’admire ont fait du théâtre”il a confié plus tard à Le télégraphe du jour. “Alors je savais que je devais essayer. Ce qu’il fait, à Londres, en C’est notre jeunessepar Kenneth Lonergan.

Fort de cette nouvelle expérience, il retourne aux Etats-Unis, prêt à en découdre avec des personnages qui lui conviennent. Hélas !, coup sur coup, les rôles de Spider-Man puis celui de Batman lui échappent, au profit de Tobey Maguire – qui se remet d’une blessure – et de Christian Bale.

Peu importe : Jake Gyllenhall attend son heure. Après une performance remarquable en Jarheadde Sam Mendes – où il incarne un marine musclé et sensible pendant la guerre du Golfe – il enchaîne, en 2005, avec le film qui va tout changer : Montagne de Brokeback, par Ang Lee. Un projet qui a mis huit ans au cinéaste taïwanais pour se concrétiser, tant le sujet dérangeait les studios hollywoodiens. Une histoire d’amour entre deux cowboys, dans le Wyoming au début des années 60 : personne n’osait se lancer dans l’aventure. Jake Gyllenhall et Heath Ledger ont dit oui.

Le film (désormais disponible sur Netflix) est un immense succès public et critique. Couronné du Lion d’Or à Venise, il a été nominé huit fois aux Oscars. “Heath et moi nous faisions suffisamment confiance pour prendre des risques. C’était merveilleux de créer une intimité avec lui. Jake Gyllenhall l’a confié plus tard. « Il m’a aidée à me sentir à l’aise. Il m’a donné envie d’être là et c’est la meilleure chose que l’on puisse demander à la personne avec qui on joue.»

Moins de trois ans plus tard, son complice, son ami, était retrouvé mort dans son appartement de Manhattan. Heath Ledger a succombé à un cocktail médicamenteux, lui qui souffrait de terribles insomnies. Jake est dévasté. “Cela m’a affecté d’une manière que les mots ne peuvent exprimer.il a dit.

Apprenez de vos échecs

Pourtant, la vie reprend. Sa performance dans Zodiaque, de David Fincher, est une nouvelle fois salué par la critique et rien ne semble pouvoir arrêter l’acteur sur le chemin de la gloire. Cependant, un film sapera tous ses efforts. C’est appelé Prince of Persia : Les Sables du Temps et est l’adaptation d’un jeu vidéo. Cette grosse production Disney est un échec retentissant et un petit caillou dans la chaussure de l’acteur. Des années plus tard, il analysera le flop avec ces mots : «Je pense que ce film m’a beaucoup appris sur une chose : il faut passer beaucoup de temps à réfléchir aux rôles que l’on choisit et pourquoi on les choisit.

Ce faux pas est cependant vite oublié grâce à une comédie – Amour et autres drogues – qui propulse Jake Gyllenhall dans un autre registre, prouvant que l’adolescent torturé, le cowboy solitaire, le flic acharné peuvent aussi faire preuve de légèreté à l’écran. Libéré d’une forme de carcan, il choisit désormais les films qu’il coproduit. A deux reprises, il retrouve également le réalisateur canadien Denis Villeneuve, qu’il qualifie de «une sorte de grand frère”. Au milieu des années 2010, il fait un intermède sur scène, dans des productions de Broadway acclamées par la critique.

Discret sur sa vie privée – il est connu pour entretenir des relations avec les actrices Kirsten Dunst et Reese Whiterspoon –, l’acteur va cependant se retrouver sous le feu des projecteurs suite à sa liaison avec une certaine Taylor Swift. Un feu de paille, mais qui va perdurer encore longtemps puisque le chanteur a fait de leur rupture le thème d’une chanson, “All Too Well”, sortie pour la première fois en 2012 et réapparue dans les playlists à l’occasion de la réédition de l’album Rouge, en 2021. Un titre qui a créé un tel buzz que l’acteur a jugé bon de désactiver les commentaires sur ses réseaux sociaux, le temps que les choses se calment. D’autant que, depuis 2018, il file le parfait amour avec sa compagne française, le mannequin Jeanne Cadieu.

De plus en plus « libre », Jake Gyllenhall ne semble s’investir que dans des projets qui l’amusent. Tant mieux s’ils réussissent. En 2019, il s’amusait à incarner le très mauvais Mysterio/Quentin Beck dans Spider-Man : loin de chez soi. Bon tirage : le film dépasse le milliard de dollars au box-office.

Le succès lui monte-t-il à la tête ? Reste qu’en 2021, alors que l’épidémie de Covid s’abat sur nous, l’acteur perd le contrôle lors des premiers jours de tournage d’un film de Thomas Bidegain. Pour le réalisateur français, Soudainement est la concrétisation du célèbre rêve américain. Vanessa Kirby et Jake Gyllenhall dirigent le projet, dont le tournage est prévu en Islande. L’acteur est très enthousiaste, il s’implique même en tant que producteur. Mais dès les premiers jours, quelque chose ne va pas. Le réalisateur explique le comportement de plus en plus étrange sur le plateau – Jake oblige les techniciens à dormir dans leur voiture, par peur de l’épidémie, il change ses lignes de dialogue et surgit, un jour, en sous-vêtements avant de se jeter dans l’océan glacé. – lui fait comprendre qu’il doit s’arrêter là. Le film sera finalement réalisé, mais en français et avec Gilles Lellouche et Mélanie Thierry et sous le titre Seule au monde.

Cependant, la popularité de l’acteur n’a pas été entamée. La preuve avec l’énorme succès rencontré par Relais, réalisé par Doug Liman, dans lequel Gyllenhall incarne le personnage créé par l’une de ses idoles : Patrick Swayze. L’ancien champion de boxe devenu portier de box en Floride devrait d’ailleurs bientôt revenir sur Amazon Prime.

En attendant de le voir tous muscles sortis, on peut le découvrir en Présumé innocent, sur AppleTV+ (depuis le 12 juin). Avant de le voir dans La mariéele remake de La fiancée du pirate mis en scène par sa sœur Maggie ou, sur scène, à Broadway, où il se produira en 2025 dans Othelloaux côtés de Denzel Washington.

« Présumé innocent » (AppleTV+) : le roman de Scott Turow retrouve une seconde et délicieuse jeunesse

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV l’hôte décroche un nouveau travail en or
NEXT Les secrets de Chanel sur le profil de son futur directeur artistique