Finalement. C’est le nom du 51ème film que Claude Lelouch sort ce mercredi. Cela pourrait aussi être la conclusion de la vente d’un bien atypique du cinéaste. Parce que l’octogénaire avait envie de nouvelles réalisations, il décide de mettre en vente une étonnante demeure qu’il possède à Tourgéville, à quelques kilomètres de Deauville, à l’abri des regards, au coeur de la campagne normande (voir carte ci-dessous).
Si cette maison étonne, c’est d’abord par sa forme circulaire.pour que le soleil puisse toujours entrer à l’intérieur», explique Claude Lelouch (voir le diaporama en illustration principale). C’est aussi parce que cet amoureux de la Normandie n’y a jamais vécu mais l’a utilisé comme décor de cinéma pour tourner ses films. Le design du bâtiment se démarque et sa superficie de 472 m² loi Carrez (550 m² au sol) est impressionnante. C’est pourquoi Claude Lelouch souhaitait 7,5 millions d’euros. Mais en réalité, l’homme aux cinquante films était prêt à revoir à la baisse son ambition. “S’il reçoit une offre entre 5 et 6 millions d’euros, il devrait l’accepter», avait confié au Figaro l’agent immobilier en charge de la vente. Effort inutile.
Retraités ou investisseurs parisiens ?
Ne voyant pas une telle proposition venir pour une propriété située sur 4 hectares, le cinéaste a dû baisser significativement et officiellement le prix. L’hôtel particulier que Claude Lelouch avait fait construire en 2010 était alors coté à 5,2 millions d’euros. Et cette nouvelle proposition a finalement séduit un acheteur. La transaction a été conclue à près de 4,9 millions d’euros, selon DVF, la base de données de Bercy qui recense les prix des récentes ventes immobilières. Ni le réseau en charge de la vente ni la mairie n’ont souhaité confirmer cette information. “Le manoir a en effet été vendu il y a un peu plus d’un an», confie à Figaro un bon connaisseur du marché immobilier normand.
Le profil de l’acheteur n’a cependant pas été filtré. L’agent immobilier, responsable de la transaction et qui travaille avec Claude Lelouch depuis une dizaine d’années, a déclaré Figaroque le réalisateur avait reçu des offres »assez intéressant» venant de «Des retraités parisiens qui ont un lien avec la Normandie puisqu’ils y possèdent au moins une propriété et envisagent de faire du manoir une maison familiale pour lui donner une seconde vie.» Si tel est le cas, des travaux pourraient être nécessaires pour rendre la résidence plus fonctionnelle – comme l’ont souligné plusieurs visiteurs déçus par sa configuration – et plus adaptée à une famille.
Les investisseurs (promoteurs, marchands de biens immobiliers, etc.) étaient également intéressés mais ont reculé en raison d’un plan d’urbanisme local défavorable, selon l’agent immobilier. Le terrain de 4 hectares, où se situe le manoir, n’est plus constructible et ne permettrait pas de le morceler pour construire plusieurs autres maisons.