“I have mad admiration for Benoît Poelvoorde and François Damiens”

“I have mad admiration for Benoît Poelvoorde and François Damiens”
“I have mad admiration for Benoît Poelvoorde and François Damiens”

La Belgique est-elle synonyme de bons souvenirs pour vous ?

« À plusieurs reprises, je suis venu shooter chez vous. Je connais Bruxelles, j’adore ses perles historiques. Quand j’entends le mot « Belgique », je pense à votre musée des beaux-arts, qui brille grâce aux chefs-d’œuvre de Van der Weyden et Bosch qu’il expose. Je connais cette partie par cœur. Tout comme les différences entre les Madones flamandes et florentines. Dans ce musée, il y en a. pas un tableau plus beau que l’autre, ils sont tous tellement magnifiques ! Ils racontent de belles histoires du pays mais ont aussi un pouvoir magique sur notre imaginaire.

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En revenant sur votre carrière, on a du mal à vous imaginer dans une comédie et encore moins à la tête d’un tel jury. Pourquoi cet engagement ?

« Il est essentiel qu’un festival de films d’humour puisse honorer ceux qui parlent au public. Le rire est un élément déterminant. Et les gens qui me font rire sont essentiels à ma vie. J’y trouve toutes les qualités du monde. Car avec eux, le quotidien prend tout son sens. En venant à Liège, je sais que je vais passer une semaine à beaucoup rire, et c’est un vrai cadeau. Ça fait du bien !

Vous ne risquez pas de vous ennuyer avec votre ami Benoît Poelvoorde. Avec lui, les rires sont plus forts que jamais et les journées plus joyeuses qu’ailleurs…

« Il est infatigable. Et je n’ai pas sa résistance ! A vrai dire, le fait qu’il soit présent a décuplé mon envie de venir à Liège. C’est vraiment une belle personne. J’ai une folle admiration pour lui. Je le trouve très talentueux. Il incarne tout ce que j’aime dans le cinéma : son univers me ravit. Je voudrais aussi citer François Damiens : il est merveilleux. A revoir sans François est quelqu’un de timide et ce qu’il réalise est incroyable. Je me demande souvent : « Mais comment ose-t-il me faire pleurer de rire ? » l’homme qu’il est.

Y a-t-il d’autres Belges que vous appréciez ?

« Oui, Jacques Brel. Ce n’est pas original, mais c’est comme ça ! Je ne poste pas souvent sur mon Instagram, mais quand je le fais, c’est souvent en lien avec lui, il s’exprime tellement bien. Il fascine par sa volonté de fer. J’aime particulièrement lorsqu’il répond, lors d’un entretien, à la question : « Attendre quoi ? Nous n’avons pas le temps d’attendre. Jacques Brel était en effet connu pour son rejet de la prudence, de l’inaction et de l’immobilité. Il avait tout à fait raison. Nous n’avons pas le temps d’attendre.

Avez-vous des regrets professionnels ? Y a-t-il des défis que vous avez dû surmonter avec le sourire malgré les difficultés ? Êtes-vous toujours une personne positive ?

« Non, je ne le suis pas toujours, mais c’est le résultat final qui compte. Notre métier, celui de raconter des histoires, est extraordinaire. C’est un luxe incroyable. Peut-être que dans une autre vie, je m’assiérais contre un arbre et raconterais des histoires aux gens du village.

Si la star Bouquet rencontrait la petite Carole au coin d’une rue, quels conseils lui donneriez-vous ?

« La petite Carole ne rêvait pas de devenir actrice. Je n’y ai jamais pensé. Je n’ai pas eu l’idée d’un acteur ou d’une actrice. Je suis souvent allée à la cinémathèque. Mais quand je voyais le cours terminé, je lui disais : « Profite, amuse-toi ! »

Vous avez participé à plus de quatre-vingts films. Lequel, parmi tous ceux qui vous rendent célèbre, est le plus important pour vous et pourquoi ?

« Il y en a deux. Tout d’abord, évidemment, « Cet obscur objet du désir », réalisé par Luis Buñuel en 1977. Commencer sa carrière avec un film de Buñuel à l’âge de 18 ans est un petit miracle. C’était génial. Ensuite, je pense au long métrage « Trop belle pour toi », réalisé par Bertrand Blier en 1989. »

Que retenez-vous de votre apparition à l’écran dans « Rien que pour vos yeux » aux côtés de Roger Moore, alias James Bond, en 1981 ?

« J’étais trop jeune pour profiter de cette aventure. Je ne voulais pas faire ce genre de film. On m’avait demandé deux fois, et deux fois, j’avais décliné l’invitation. Je savais bien que c’était stupide de refuser, mais je n’avais pas assez de distance pour m’amuser sur un « James Bond ». A l’époque, j’avais du mal à poursuivre ma carrière dans un autre type de cinéma. de Buñuel et Blier, j’avais envie de continuer. cet élan et ce n’était pas facile. Mon visage a intimidé les réalisateurs. Pourtant, c’est moi qui avais peur. Bref, pour ce « James Bond », après avoir refusé le rôle à deux reprises, je n’en pouvais plus ! dites non.

Avez-vous quand même apprécié cette expérience unique ? Après tout, il est rare de participer à une production d’une telle envergure internationale.

« Je n’ai pas pris un immense plaisir à ce moment-là, car je voulais autre chose. Je n’en ai tout simplement pas profité. J’avais 22 ans. J’en aurais eu dix ou vingt de plus, comme Monica Bellucci pour “007 Spectre”, je me serais amusée, et à la folie ! J’aurais eu la dérision nécessaire. Mais là, j’étais trop jeune.

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Vous incarnez la beauté et l’intelligence. Pourquoi avez-vous dit : « Je ressemble à un tableau avec lequel ils ont grandi dans les églises » ? Vous êtes dur avec vous-même, n’est-ce pas ?

« Non, je le pense vraiment. C’est pour cela que j’ai tourné le film de Buñuel ou certains longs métrages en Italie. Ils ont grandi avec moi. Ensuite, j’aime aller dans les églises pour admirer les œuvres qui sont en , on n’en a plus beaucoup. Je vais donc souvent en Italie ou en Espagne. Ils ont de beaux musées. J’aime particulièrement la Renaissance. que j’avais une tête de Madonna, à ce moment-là !

Dans « Les Fantasmes », le film de David et Stéphane Foenkinos avec Monica Bellucci, vous formez un couple lesbien. Dans certaines scènes, vous échangez des gestes pleins de passion. Vous n’avez jamais eu peur de défendre des causes. Avez-vous toujours eu cet ADN de combattant ?

« Oui, et c’était déjà le cas avant de devenir actrice. En même temps, je suis très timide sur le plateau. Je n’ai jamais compris pourquoi les gens m’avaient choisi. Je me suis souvent posé la question ! Parfois même, je demandais à l’équipe : « Est-ce que je reviens demain ? Et ils ont répondu : “Bien sûr, puisque vous faites le film !” Par contre, mon caractère était déjà fort… »

Malgré ce manque de confiance, vous avez réussi à bâtir une filmographie impressionnante.

« Oui, mais ça arrive souvent avec des acteurs timides. Et puis, quand tu as signé un contrat, tu es obligé de continuer (rires) !

Carole Bouquet, de « Cet obscur objet du désir » avec Fernando Rey au James Bond « Rien que pour vos yeux » avec Roger Moore : « J’étais trop jeune pour en profiter ! »

« Jacques Brel était connu pour son rejet de la prudence, de l’inaction et de l’inaction. Il avait tout à fait raison. Nous n’avons pas le temps d’attendre”

Célébré à Liège

Elle a vécu mille vies de cinéma, présidé ou participé aux jurys de festivals comme Cannes, Deauville et Shanghai, joué pour les plus grands réalisateurs, conquis les publics du monde entier. Actrice, scénariste, réalisatrice, égérie de Chanel, Carole Bouquet est une artiste exceptionnelle. Lui confier la présidence du jury de la neuvième édition du Festival International du Film de Comédie de Liège est, pour les organisateurs, une évidence et un immense honneur. Élégante certes, mais aussi talentueuse, lumineuse, engagée, libre, indépendante et passionnée, capable de regarder le monde avec les yeux d’une enfant, Carole Bouquet a constitué autour d’elle une équipe pour désigner le Taureau d’Or parmi les longs métrages de concours. Une compétition plus exigeante d’année en année, à laquelle cette présidence devrait offrir une nouvelle dimension. Carole Bouquet recevra également, lors d’une cérémonie pleine de surprises, une bulle d’or pour l’ensemble de sa prestigieuse carrière, et une dalle à son nom sur le Walk of Fame, rue Pont d’Avroy, en plein centre-ville.

Quelques bons moments du FIFCL

Depuis 2016, le Festival international du film de comédie de Liège – dont la neuvième édition, qui a débuté ce mercredi 6 novembre, se tiendra jusqu’au dimanche 10 – rassemble un large public autour de la comédie sous toutes ses formes : pure, sociale, romantique, noire. , musical… D’ici, d’ailleurs, de plus loin. Quelques temps forts de l’édition 2024 :

Dans la continuité de la soirée d’ouverture (au cours de laquelle Lambert Wilson a été célébré pour son parcours brillant et éclectique), Benoît Poelvoorde, accompagné de Stefan Liberski, présentera en avant-première “L’Art d’être heureux”, adapté de “La Dilution de l’ artiste » de Jean-Philippe Delhomme, aux éditions Denoël.

Gad Elmaleh, audacieux, joyeux et généreux, ira à la rencontre du public.

Valérie Bonneton sera doublement à l’honneur : lors de la remise des prix à l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, et lors de l’avant-première au cinéma Palace de son dernier film, « Les Boules de Noël », réalisé par Alexandra Leclère. Elle recevra un Taureau d’Or honorifique lors de la cérémonie de remise des prix du festival, et une dalle à son nom sera également inaugurée sur le Walk of Fame de la Ville Ardente.

 
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