Franck Gastambide n’est pas convaincu d’avoir du talent, mais il est certain qu’il travaille beaucoup. Après sa série Validé, qui a cartonné pendant deux saisons, le réalisateur sort La Cage, une série sur le MMA.
Les bagues, les dys, la caméra
Les bagues l’attirent depuis longtemps, depuis Rocky,”le maître penseur« . Il essaie de raconter une histoire similaire dans La cagecelle d’un gars un peu perdu en qui personne ne croit et qui rêve de devenir pro du MMA. Sauf que personne ne parie sur lui. L’acteur a glissé dans ce personnage ses propres handicaps invisibles, dyslexie, dyspraxie, »tous ces handicaps qui m’empêchaient d’avoir des diplômes, d’avoir confiance en moi, qui affectaient tout ce dont on a besoin dans cette société pour être un peu fort et affronter un terrain« . Une zone, enregistre le personnage, MMA.
Ce rôle principal est joué par Melvin Boomer (il incarnait Joey Starr dans la série MNT), lui-même dyslexique. “Il a d’autant mieux compris ce que je voulais dire.» Franck Gastambide explique encore qu’il peut faire des films pour 20 millions d’euros mais qu’il a du mal à réciter l’alphabet ou à participer à un jeu de société. Rien de stupide là-dedans, mais les conséquences de handicaps invisibles.
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Netflix a investi plus de 10 millions d’euros dans cette série de 5 épisodes, mais rien n’est gagné, malgré les succès de MMA, malgré ceux de Gastambide, rien n’est gagné d’avance, il faut convaincre, il faut travailler.
L’engouement pour le MMA et ses personnalités
Tous les jeunes regardent ce sport, les footballeurs regardent ce sport qui fait des millions de vues à chaque fois. Et ce n’est pas qu’une simple déclaration de mode pour Franck Gastambide, fan de la discipline. Pour le réalisateur, ce sport crée des personnages, c’est ce qui le rend si populaire, plus que son côté sulfureux et sa violence.
“On s’accroche à ces personnages, à Cyril Gane le gentil garçon, à Cédric Doumbé le roi du divertissement, à Benoît Saint Denis l’ex-patriote des forces spéciales.« Ces 3 combattants français remplissent tous Bercy (on parle toujours de « Bercy » dans le rap ou le MMA) alors même que ce sport a été interdit en France il y a 4 ans…
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L’idée de départ était de savoir qui est le meilleur entre le karatéka, le judoka, etc. Aujourd’hui tout est mélangé mais cela reste un sport d’art martial.
C’est aussi devenu un métier où l’on peut gagner de l’argent, seulement si on devient une star, les places sont chères, rappelle l’acteur. “La réalité est que très peu d’entre eux gagnent leur vie“, certaines de ces stars jouent un petit rôle dans la série, dont l’Américain John Jones, la star des stars”,celui contre qui personne n’a jamais gagné« .
Le réalisateur était terrifié à l’idée de rencontrer le sulfureux bad boy, la rencontre s’est bien passée, le réalisateur le raconte ici. Là aussi, il a fallu redoubler d’efforts pour convaincre toutes les équipes d’y aller.
Et quand Léa Salamé demande à Franck Gastambide, quand avez-vous pleuré pour la dernière fois ? “J’ai failli échouer plus tôt.“
Dys, l’enfance, la rencontre avec Jon Jones, écoutez cette discussion entre Franck Gastambide et Léa Salamé…