« Nous vivions à… – .

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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Plus discret ces derniers temps, Yannick Noah n’en reste pas moins l’une des personnalités préférées des Français. Il faut dire que l’ancien tennisman incarne un succès à la française, lui qui est né en à Sedan, mais qui a grandi au Cameroun, avant de revenir en Europe pour construire la trajectoire qu’on lui connaît. Pour autant, le sexagénaire n’a rien oublié de ses jeunes années africaines, comme il l’explique avec émotion.

Fils de Zacharie Noah, footballeur professionnel, c’est à Sedan, dans les Ardennes, que Yannick Noah est né en 1960. Mais deux ans plus tard, suite à une blessure qui met un terme à la carrière de son père, la famille s’installe à Yaoundé, où le jeune garçon a passé les 10 années suivantes. C’est plus précisément à Etoudi, quartier cher à son cœur, qu’il a grandi.

Yannick Noah, une enfance pauvre mais heureuse

Autrefois, le vainqueur de Roland-Garros 1983 avait déclaré que le quartier était sous-développé. L’éclairage se faisait à l’aide de lampes à pétrole et l’eau devait être puisée dans les rivières. Mais là n’était pas l’essentiel pour Noah, qui se souvient avant tout d’une grande joie, d’une camaraderie et d’un partage sur cette terre camerounaise.

Dans un entretien au média suisse « Le Matin », celui qui s’est hissé à la 3e place mondiale a parlé avec beaucoup de bienveillance et d’émotion de cette enfance :

Les souvenirs que j’ai de mon enfance sont heureux. Quand je vivais en Afrique, nous riions bien. Nous vivions dans la nature. Les trois premières années, nous n’avions ni eau courante ni électricité. Nous sommes allés à la rivière, nous nous sommes allumés avec des lampes à pétrole. C’était du bonheur. Nous jouions au tennis tous les jours après l’école, avec des amis et tout le week-end.

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C’est l’époque où le club était encore un lieu de vie et de rencontres. Jouer était presque accessoire. Ce fut une enfance merveilleuse. Avec la légèreté et l’inconscience qui va avec et que j’ai gardée. Parce que je suis parti subitement avec ma raquette. Ce fut un choc brutal.

C’est en effet à l’âge de 11 ans seulement que Yannick Noah a été arraché à la terre de ses ancêtres. Repéré par Arthur Ashe, qui l’apprécie lors d’un séjour en Afrique, il est envoyé en France via Philippe Chatrier, pour se former dans le but de devenir professionnel. Et si l’adaptation n’a pas été de tout repos, Noé le débrouillard avait la solution :

Je suis arrivé en France, en internat, en jouant tout le temps. Le premier hiver, je me suis caillé. Même si c’était à Nice (rires) j’ai eu un problème, mes mains se sont vite figées et je n’arrivais plus à tenir le manche. Nous avons trouvé une solution : couper le bout d’une chaussette. J’ai passé ma main dedans et j’ai tenu ma raquette avec. Je l’ai fait en me levant tôt le matin pour aller faire les offices par moi-même. Je voulais faire plus que les autres.

France, Etats-Unis et ailleurs : Yannick Noah a presque tout testé au cours de sa vie, mais c’est bien à Etoudi, le quartier de ses ancêtres et de son enfance, qu’il se sent le plus en phase avec lui-même. Par ailleurs, l’ancien tennisman continue d’y agir et d’être une figure d’autorité et de fraternité pour la communauté locale, ce qui ne peut qu’être salué. Parce que Noah n’a jamais rien oublié d’où il venait.

 
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