Mariloup Wolfe a pris un an de congé pour s’occuper de ses enfants

Mariloup Wolfe a pris un an de congé pour s’occuper de ses enfants
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La vie professionnelle de Mariloup Wolfe a toujours été un tourbillon. Durant la dernière année, la réalisatrice et comédienne a décidé de prendre du temps pour elle, mais aussi pour ses fils. Cette prise de recul lui aura permis de partager des moments précieux avec Manoé, 14 ans, et Miro, 12 ans, de voyager, de s’interroger sur l’avenir des choses et de remettre au premier plan la femme qui est en elle. Un exercice qui s’est imposé naturellement avec la quarantaine.

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Mariloup, qu’as-tu à ton agenda ces jours-ci ?

C’est vraiment un beau moment de ma vie, car tout est possible. Ces dernières années, j’ai toujours eu des projets qui se succédaient et, parfois même, se chevauchaient. Je n’ai même pas eu le temps de respirer ou de réfléchir à ce que je voulais faire. Au cours de la dernière année, j’ai décidé de faire une pause pour passer du temps avec mes enfants. Je veux les voir vieillir et 14 et 12 ans sont de belles années. Je suis très proche de mes garçons et, ces derniers mois, j’ai été très présente pour eux. Cela m’a permis de réfléchir aux projets que je souhaite développer, à ce que je souhaite dire ou montrer. J’avais déjà commencé à travailler sur deux scripts, mais je n’avais pas le temps de les développer. Je me suis dit : « Un jour… » Et ce jour est arrivé. J’ai commencé à travailler sur le scénario que je voulais faire depuis des années. C’est très stimulant. Sinon, je prenais du temps pour moi, avec les enfants.

Comment avez-vous profité de cette période ?

J’ai beaucoup voyagé, pour le plaisir et pour le travail. C’était extraordinaire ! Les choses qui figurent toujours sur ma liste de choses à faire sont voyager, prendre soin de mes enfants, prendre soin de moi. Cette année, c’était possible. J’ai présenté mon film, Coeur de slush, dans des festivals internationaux. Cela m’a permis de visiter des pays que je n’aurais jamais pensé visiter. Grâce à cela, j’ai pu entreprendre des voyages personnels. Mes garçons et moi sommes allés au Maroc pendant trois semaines. Je suis allée à New York avec mon fils aîné, puis à Londres avec mon plus jeune. A Noël, nous sommes allés au soleil. J’essaie vraiment de profiter de ces moments, pour mes enfants et pour moi.

La femme en vous a-t-elle aussi l’espace pour prendre soin d’elle-même ?

Assez. Depuis Noël, je m’entraîne à nouveau trois à quatre fois par semaine. Cela faisait longtemps que je ne me laissais pas aller. Je remarque que la quarantaine est plus difficile pour le corps. Je retrouve de l’énergie. Tout cela est particulièrement stimulant. Et alors que la saison des réunions de producteurs commence, tout est possible. J’aime ça! Je ne sais pas ce que je vais faire et je trouve ça excitant !

La situation vous donne encore un peu le vertige ?

C’est sûr, parce que je ne sais pas ce qui m’attend, mais c’est un bon sentiment. Lorsque nous créons de l’espace, cet espace se remplit. Je le vois comme un vide à combler. Il n’y aura pas de quatrième saison de The Big Move. Ce mandat m’a permis de voyager énormément ! C’est incroyable de pouvoir voyager pour le travail. Certains projets m’ont été présentés ces derniers mois et j’ai choisi de ne pas y adhérer. J’ai envie de me remettre en question sur ce que je veux faire. J’avais besoin de recul avant de me replonger. Retrouver ma vitalité, mon imaginaire, ma passion. J’étais un peu fatigué. Là, je me sens bouillonner d’idées ! De nouveaux projets m’ont été proposés récemment. Je ne sais pas si ça va marcher, mais je suis super excité. Je trouve excitant d’avoir une page blanche devant moi.

Vos associations avec Chevrolet et San Francisco sont-elles toujours d’actualité aujourd’hui ?

Oui, Chevrolet fait toujours partie de ma vie, tout comme San Francisco. Ce sont des contrats qui me permettent de prendre du recul. L’année dernière, j’ai fait des publicités pour Chevrolet et, au cours de la dernière année, j’ai eu deux autres associations intéressantes. Il y a le restaurant Le Roseline, dont je suis partenaire. J’aime beaucoup la restauration et j’ai besoin de projets. C’est plein de défis et j’aime ça. J’y vais souvent et j’ai à cœur de faire connaître le lieu. Je suis également associé chez MONDEL, centre de formation TV et cinéma. Je trouve important de m’impliquer auprès de la prochaine génération.

Est-il important d’avoir du temps pour ses fils avant qu’ils n’atteignent l’âge adulte ?

Absolument, c’est une chance, et ce que nous faisons maintenant est différent de ce que nous faisions quand ils étaient petits. Je suis une mère célibataire, mais j’ai toujours aimé l’aventure. Ils sont en âge de m’accompagner. Quand je partais seule avec mes garçons pendant trois semaines au Maroc, c’était quand même quelque chose ! C’était l’aventure. Cela crée des insécurités en moi, mais j’y vais. A New York, avec mon fils aîné, nous avons découvert la ville ensemble et visité des musées. Même chose à Londres avec mon autre fils. Avant, nous ne faisions pas le même type de voyage.

Alors finalement, tous les âges ont leur beauté ?

Tous les âges sont beaux. Je souhaite encourager mes fils dans leurs passions et continuer à leur apprendre des choses, notamment comment devenir des voyageurs aguerris.

Avez-vous de bons garçons, de bons adolescents ?

Ils sont bien! Ils sont à l’aube de l’adolescence. Mon aîné a un pied dedans, mais il n’est pas encore un véritable adolescent. Nous sommes très proches et comme nous passons beaucoup de temps ensemble, nous discutons beaucoup. Mes fils me disent qu’avec moi, ils peuvent parler de tout. Ils ne se sentent pas jugés. Je suis toujours prêt à leur apporter des réponses, quel que soit le sujet. Je suis ouvert d’esprit et ils ne sont pas gênés de me parler de ce qu’ils vivent. J’ai planté de petites graines pour construire une relation solide et j’espère qu’elle durera. Ceci étant dit, nous ne sommes à l’abri de rien. Mais pour l’instant, tout va bien.

Avez-vous le sentiment que vos fils reviennent de vos voyages un peu transformés ?

Oui vraiment. Je ne saurais dire ce qui s’installe en eux, mais je sens que cela leur ouvre l’esprit. Quand j’avais neuf ans, mes parents m’ont emmené au Maroc et, pendant longtemps, ces images m’ont suivi. Je pense que mes fils, à leur tour, ont aimé ça. Mon aîné n’aime pas voyager en tout compris, mais il adorait Paris et le Maroc. Il veut aller au Japon. Il aime voyager différemment. C’est pour cela que je l’ai amené à New York pendant que Guillaume emmenait le plus jeune dans le Sud. J’ai proposé à chacun de mes fils un voyage en tête-à-tête avec moi pour leur 12ème anniversaire. Je vois que ça s’installe en eux, que ça leur laisse des souvenirs.

Avez-vous plus que jamais du temps pour vous ?

Totalement! Même si je tourne pour San Francisco et pour Chevrolet, j’ai beaucoup plus de temps pour moi. À mesure que mes enfants grandissent, ils deviennent plus indépendants et autonomes. Donc même si j’arrive un peu plus tard après le travail, ce n’est plus un problème. Ils pourront s’organiser au moment où j’arrive. Ce n’est pas la même vie. Dernièrement, j’avais besoin de prendre soin de moi. Nous donnons tout aux enfants et au travail, et il ne nous reste plus beaucoup de place. J’avais besoin de revoir mes amis, de me recentrer, de me détendre, de voyager et de m’entraîner. C’est ce que je fais depuis des mois et ça me fait tellement du bien ! Je sens ma vie plus équilibrée.

Est-ce que vous appréciez cette nouvelle liberté ?

Tel! Mais j’aime le temps passé avec mes enfants. Au début de ma séparation, j’ai trouvé la garde partagée difficile. J’ai trouvé ça difficile quand les enfants n’étaient pas là. Vous ne savez pas ce qu’ils font, vous ne partagez plus tous leurs souvenirs. Au fil des années, j’ai appris à gérer la situation. Je m’y suis habitué et j’ai fini par aimer consacrer 50 % de mon temps aux enfants et ensuite avoir 50 % de mon temps pour moi. Ça me permet de voir mes amis, de vivre ma vie. Je trouve qu’au final, ça donne un bel équilibre. Quand je suis avec mes enfants, je suis avec eux à 100 %. J’en profite au maximum. Le reste du temps, c’est à moi. J’aime la liberté que cette situation m’apporte. En ce moment j’ai un projet qui pourrait aboutir, alors j’en discute avec les garçons.

Qu’en pensent-ils ?

Je leur dis que si ça marche, je serai moins présent, mais ils veulent que le projet avance. Ils sont plus âgés, ils savent que l’année dernière j’ai fait des sacrifices pour être avec eux et ils l’ont apprécié. Ils sont aussi conscients que je ne peux pas faire ça toute ma vie : je dois retourner au travail… (rires) C’est fou comme on s’y habitue ! Souvent, je travaille sur plusieurs projets en même temps et m’occupe de mes garçons tout en étant efficace dans tous mes engagements. Mais à partir du moment où je n’avais plus grand-chose à faire, j’ai l’impression de devenir inefficace ! (rires) J’ai pris un rythme qui me plaisait. C’était agréable d’avoir du temps pour moi.

Envisagez-vous de profiter de votre été ?

Si je n’ai pas de tournage, j’aimerais voyager en Europe avec mes fils, peut-être dans le sud de la France ou en Italie. Je dois en discuter avec eux. Donc, que mon tournage fonctionne ou non, ce sera une bonne nouvelle.

Finalement, Mariloup, ta vie se passe bien ?

Oui vraiment. Pour être honnête, je passe un bon moment. Je me sens bien aussi bien dans mon travail que dans ma vie personnelle. Je suis fier d’avoir pris ce temps avec mes garçons. Je ne peux pas regretter d’avoir pris congé cette année.

Le confinement vous semble-t-il un bon moment ?

Pleinement, et pour plusieurs raisons, dont le fait que nous ne nous cherchons plus. Je ne me demande pas ce que je veux faire dans la vie, parce que je sais ce que j’aime. J’adore mon travail. Au cours des 20 dernières années, j’ai réussi à faire de petits pas, à me frayer un chemin dans l’industrie et à travailler. Même si je suis toujours à la merci des projets, je ne me cherche plus. Je sais ce que je veux faire. Cela apporte une grande paix à la vie. Je ne cherche pas à fonder une famille, c’est fait. J’aime mes enfants, je les élève. Quand les enfants sont jeunes, il est difficile de tout combiner. Pendant la quarantaine, c’est différent. Nous pouvons nous concentrer sur ce que nous voulons. Il est cependant évident que le corps d’une femme évolue avec le temps. Les hormones, la prise de poids, c’est la partie la moins agréable. Tout change! (des rires)

Est-ce une grande motivation pour s’entraîner ?

Oui. Lorsque je cherchais un formateur, j’ai posté ce message : « Avez-vous un formateur à me proposer ? Ma quarantaine vous remercie d’avance… » (rires) Bouger, ça me fait du bien. J’ai plein d’énergie, je me sens en paix. Alors oui, j’adore, la quarantaine !

Mariloup est porte-parole de Chevrolet et ambassadrice de la collection Mariloup, proposée à San Francisco. Infos : bsf.ca. Pour en savoir plus sur le restaurant Roseline : leroseline.com, ou sur l’école de cinéma et de télévision de Montréal, MONDEL : mondel.ca.

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