Deuxième rôle marquant et remarquable du cinéma français, l’acteur Philippe Laudenbach est décédé à l’âge de 88 ans.
Philippe Laudenbach est décédé lundi à l’âge de 88 ans, ont annoncé sa famille et son agent. Neveu de l’acteur Pierre Fresnais, il était un visage bien connu du cinéma français, étant apparu dans près de 200 films du début des années 1960 à nos jours.
Comme Philippe Laudenbach, ils nous ont quittés en 2024
Les débuts chez Resnais
Après une formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Philippe Laudenbach tourne son premier long métrage en 1963, Muriel ou le temps d’un retour, sous la direction d’Alain Resnais. Il retrouvera le réalisateur en 1980 dans son étude sur le comportement humain, Mon Oncle d’Amérique, avant de connaître le bonheur dans un château en incarnant un curieux personnage, l’éducateur ennemi de la rêverie gratuite, dans La vie est un roman.
Avec près d’une centaine de films et téléfilms à son actif, l’acteur n’a jamais cessé de tourner et compte parmi ses partenaires des acteurs aussi célèbres que Gérard Depardieu dans Rive gauche, rive gauche ou encore Jean-Hugues Anglade dans 37°2 du matin. Habitué du tournage de Resnais, il rencontre Lambert Wilson dans Les Caprices d’un rivière où il rencontre Pierre Arditi, autre acteur récurrent du cinéaste.
Visage de la Nouvelle Vague
S’il n’a jamais obtenu de rôle principal, l’acteur a néanmoins joué pour les grandes figures de la Nouvelle Vague. Il défend Jean-Louis Trintignant dans Vivement Dimanche ! de François Truffaut, puis joue dans un des contes d’Eric Rohmer, « Le serveur » dans Les 4 Aventures de Reinette et Mirabelle.
Gaumont Distribution Philippe Laudenbach
Son nom apparaît au générique de nombreux films, comme les aventures du gentleman cambrioleur Arsène Lupin ou celles du célèbre détective privé Sherlock Holmes. Il côtoie l’univers pailleté de People Jet Set 2 puis celui, plus sombre mais non dénué d’humour, des pompes funèbres dans la comédie Bouquet final avec Didier Bourdon.
Il fait rire le public dans Black mic-mac et dans L’Année Juliette, où une histoire de valises échangées à l’aéroport sauve Fabrice Luchini des avances de Valérie Stroh. Il s’essaye également à plusieurs reprises au genre policier avec le réalisateur Nicolas Boukhrief, dans Le Convoyeur en 2004 puis dans Cortex en 2008.
À l’aise dans tous les genres
Dans un registre plus intimiste, l’acteur fait partie de l’aventure Des hommes et des dieux, le film de Xavier Beauvois primé à Cannes en 2010, et participe à La guerre est déclarée de Valérie Donzelli. Dans Les Émotifs Anonymes, il tourne avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde et Pierre Niney, qu’il retrouve en 2012 dans Comme des Frères. Dans ce drame, il accompagne le jeune comédien ainsi que François-Xavier Demaison et Nicolas Duvauchelle dans le deuil de leur amie, épouse ou sœur, incarnée par Mélanie Thierry.
On le retrouve ensuite au générique de comédies comme Barbecue, La Loi de la Jungle, Marie-Francine ou encore Ibiza. A l’aise dans tous les genres, il avait participé aux Nouvelles de la planète Mars, L’ami – François d’Assise et ses frères et Marguerite et Julien ou encore Gaz de France.
Son dernier rôle au cinéma reste celui du Maréchal Pétain dans De Gaulle, aux côtés de Lambert Wilson, sorti en 2020.
