un combat pour la dignité

un combat pour la dignité
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L’auteur congolais Dieudonné Niangouna a toujours aimé Mohamed Ali. Le célèbre boxeur afro-américain l’inspire autant en tant qu’artiste que dans sa vie de tous les jours.

« Il voyait en Mohamed Ali quelqu’un qui se battait pour la dignité et le respect. C’était quelqu’un qui n’avait pas sa langue dans sa poche, qui prenait sa place, qui prenait des positions fermes”, explique Martin-David Peters.

Avec M’appelle Mohamed Alil’auteur rend hommage à cette icône des années 1960 tout en proposant un parallèle entre ses combats et ceux des acteurs noirs.

“En tant qu’acteur, monter sur scène, c’est aussi parler, prendre sa place, défendre quelque chose : c’est un combat”, explique Martin-David Peters.

De plus, la lutte pour les acteurs noirs commence souvent avant qu’ils ne montent sur scène. Notamment pour valoriser ses talents d’acteur avant la couleur de sa peau.

«Aujourd’hui, c’est très différent. Il y a vraiment une belle évolution. J’ai beaucoup plus de possibilités qu’il y a 30 ans, lorsque j’ai commencé », déclare l’artiste.

>>>Dans M’appelle Mohamed AliMartin-David Peters partage la scène avec Franck Sylvestre, Philippe Racine, Rodley Pitt, Widemir Normil, Oumy Dembele, Lyndz Dantiste et Vlad Alexis. (Frédéric Matte)>>>

Cette pièce met en scène Étienne, un acteur congolais qui s’apprête à incarner Mohamed Ali dans son pays.

« Tout au long de la pièce, il passe de lui-même, acteur, à Mohamed Ali. Il se pose des questions, il s’évalue”, explique Martin-David Peters.

Les spectateurs seront peut-être surpris de découvrir que cet acteur africain rencontre des difficultés similaires à celles que connaissent les acteurs noirs américains.

Malheureusement, même dans un pays où la population est majoritairement noire, être noir n’est pas nécessairement quelque chose de valorisé.

Ainsi, le personnage d’Étienne en viendra à se demander s’il peut s’inspirer de ce champion du monde de boxe dans son quotidien.

Un mot puissant

«Je ne serai jamais comme Mohamed Ali», estime l’acteur qui se décrit comme une personne assez discrète.

« Il a vraiment une voix très forte. En même temps, il vivait dans un contexte social particulier, très étouffant… Alors, quelque part, il fallait qu’il prenne sa place, qu’il prenne la parole pour dire « ça suffit, les conditions dans lesquelles on vit, ça ne marche pas » et il n’était pas le seul. A l’époque il y avait Martin Luther King et d’autres [personnes qui luttaient] pour les droits civiques des Noirs américains », ajoute Martin-David Peters.

Il n’est pas le seul à porter cette voix puissante sur scène. Huit interprètes noirs partagent le texte de Dieudonné Niangouna qui est une sorte de grand monologue.

« Il y a beaucoup de travail physique et chorégraphique. Nous évoluons souvent ensemble, c’est très beau, très fort, mais nous sommes aussi très individualisés », affirme l’artiste.

« Nous sommes tous des Québécois sur scène. Nous n’essayons pas de jouer aux Africains, nous n’essayons pas de jouer aux Américains : nous sommes nous-mêmes. Nous avons des looks différents, des personnalités différentes, des voix différentes. Quel est leamusant c’est aussi que nous sommes plusieurs générations», argumente-t-il.

Faire exploser la cage

Martin-David Peters avoue avoir été « énormément bouleversé » lorsqu’il a lu pour la première fois le texte de Dieudonné Niangouna.

La pièce confronte, parfois avec l’humour, plusieurs stéréotypes projetés sur l’homme noir. Il y a notamment le spectre du « violeur » ou encore de la « dangereuse bête sauvage », énumère l’acteur qui estime que les spectateurs seront eux aussi ébranlés par cette performance.

« C’est un mot très fort, qui est aussi très provocateur, mais dans le bon sens. Il met en scène des mots que nous connaissons tous. Aujourd’hui, on préfère ne pas en parler pour ne froisser personne, mais l’auteur dit : regardez le contexte dans lequel Mohamed Ali vivait à l’époque », explique Martin-David Peters.

“Nous montrons la cage et nous montrons aussi comment ouvrir la porte de cette cage, comment la faire exploser complètement.”

— Martin-David Peters, acteur

La vie de Muhammad Ali est une série de batailles, tant dans l’arène qu’en dehors. Un combat pour la dignité et le respect, le sien et celui des personnes racisées.

Outre la poésie de l’auteur Dieudonné Niangouna, les réalisateurs Philippe Racine et Tatiana Zinga Botao ont intégré des extraits d’entretiens dans ce spectacle de 100 minutes.

Présenté au Diamant du 25 au 27 avril, M’appelle Mohamed Ali devrait permettre au public d’en apprendre un peu plus sur le boxeur né en 1942.

 
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