Fans de la monarchie, on n’a plus besoin de présenter le prince Andrew, qui a connu de nombreuses frasques au sein de la famille royale tout au long de son existence. Souvent critiqué, il est devenu le paria de la Couronne dans les années 2010, alors son amitié avec Jeffrey Epstein, accusé de trafic sexuel, dérange. En 2019, alors que le milliardaire américain tombait entre les mains de la justice, l’émission britannique Newsnight donnait l’occasion au prince Andrew – entre-temps accusé de viol par Virginia Giuffre – de s’expliquer, voire de s’excuser.
Vous connaissez la suite, le prince Andrew livre une interview lugubre dans laquelle il continue les arguments lunaires, assurant au passage qu’il ne connaissait pas la femme qui l’accusait, ou qu’il était victime d’une condition l’empêchant de transpirer (voir l’interview pour plus de contexte). Alors que ce dernier avait accepté l’entretien pour redorer son image, c’est l’effet inverse qui s’est produit.
Prince Andrew : le film Scoop sur Netflix joue-t-il en sa faveur ?
Dans le film Scoop, disponible sur Netflix, l’histoire revient sur l’établissement de cette fameuse interview, depuis les premiers contacts, jusqu’aux préparatifs, en passant par la médiatisation post-diffusion. Et alors qu’on imaginait le prince Andrew humilié une seconde fois, la journaliste Liz Jones avoue avoir eu pitié du caractère de l’héritier.
Dans le film, ce dernier apparaît effectivement déconnecté et désemparé, alors qu’il semble piégé par les journalistes de Newsnight. Une narration assez dangereuse puisqu’elle donne au prince Andrew un côté humain qui a touché plusieurs téléspectateurs. Si le scénario reste globalement fidèle à l’histoire vraie et le jeu des acteurs est brillant, le prince Andrew pourrait gagner en popularité grâce au film. Et ce n’était probablement pas l’effet escompté.
