À presque 89 ans, Popeck, doyen de l’humour, fait ses adieux « à contrecœur »

À presque 89 ans, Popeck, doyen de l’humour, fait ses adieux « à contrecœur »
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« Mais comment fait-il pour rester aussi alerte à son âge ? », doivent demander les spectateurs venus applaudir Popeck au Théâtre de Passy, ​​à Paris. “La scène, c’est ma respiration, mon oxygène”, répond l’humoriste qui y présente, tous les dimanches, On ne rigole plus ! Nous fermons !son « dernier tour avant l’abandon ».

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« Pourtant, il faut savoir se rendre », ajoute celui qui aura bientôt 89 ans. J’ai vu trop d’artistes pousser leurs limites, donc je pense qu’il vaut mieux s’arrêter en pleine gloire plutôt qu’en pleine « merde », plaisante-t-il auprès de l’AFP.

Un titi parisien à l’humour juif

Avec son célèbre accent yiddish, sa redingote et son chapeau melon, Popeck croque depuis 1968 les soucis quotidiens de son personnage, éternel râleur inspiré par son père, en mêlant à merveille l’humour juif à celui d’un titi parisien.

Après plus d’un demi-siècle de carrière, ce « doyen de l’humour » se dit prêt à raccrocher : « Je suis malheureux d’avoir mon âge, d’autant plus que je pense que je vais mieux maintenant. Mais il faut être raisonnable et les juifs ashkénazes sont de nature pessimiste », ajoute Popeck, née Judka Herpstu, avouant au passage se sentir de plus en plus nerveuse.

“Mon personnage m’a envahi”

Son père, juif roumain, émigre en France avant 1914. Sa mère, polonaise, est déportée et exécutée à Auschwitz. Le jeune Judka devient ébéniste, coursier pour un huissier et vendeur de sous-vêtements polaires pour payer ses cours de théâtre avec René Simon, son « second père ».

« Moi qui voulais faire une belle carrière d’acteur, le personnage de Popeck – surnom yiddish de « simpleton » ou « charlot » – m’a envahi. J’ai toujours eu le sens de l’humour sans m’en rendre compte. Je suis né avec, comme un cadeau. », estime celui qui s’estime en « dépassement démographique », au regard de l’espérance de vie d’un homme de sa génération.

” Merci pour tout ! »

Le succès de son personnage en tenue de valet et chaussures blanches le pousse rapidement à abandonner le répertoire classique. On le retrouvera cependant sur grand écran pour des petits rôles (sous le pseudonyme de Jean Herbert), notamment dans le célèbre Les aventures du rabbin Jacob (1973) de Gérard Oury ou dans Le pianiste de Roman Polanski, sur la Shoah.

Au théâtre, Popeck jouera des pièces de boulevard avec Robert Lamoureux, Francis Joffo et, ces dernières années, Laurent Baffie ou Olivier Lejeune. Dans son dernier spectacle, il reprend ses sketchs cultes comme Bois de Boulogne, Dîner chez Maxim’smais présente également de nouvelles situations et réflexions sur le temps qui passe.

Notre dossier « Humour »

Même s’il regrette que « les temps ne soient pas vraiment propices à la rigolade », Popeck confie considérer Gad Elmaleh, Jamel Debbouze et Alex Vizorek comme ses « dignes successeurs ». Et adresse un message final sous forme d’une touche d’humour très « popeckienne » au public qui le suit depuis près de 60 ans : « Merci pour tout ! Combien je te dois ? « .

 
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