À presque 89 ans, Popeck, doyen de l’humour, fait ses adieux sur scène à contrecœur

À presque 89 ans, Popeck, doyen de l’humour, fait ses adieux sur scène à contrecœur
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La scène, c’est ma respiration, mon oxygène… Mais il faut savoir s’abandonner» : à presque 89 ans, Popeck revient avec ce qu’il présente comme son ultime one-man show, On ne rigole plus ! Nous fermons !

J’ai vu trop d’artistes pousser leurs limites. Je pense qu’il vaut mieux s’arrêter au milieu de la gloire plutôt qu’au milieu de la “merde”.confie à l’AFP le doyen de l’humour, toujours très alerte sur la scène du théâtre de Passy, ​​à Paris, tous les dimanches jusqu’en juin.

Je suis malheureux d’avoir mon âge, d’autant plus que je me sens mieux maintenant. Il faut être raisonnable et les juifs ashkénazes sont de nature pessimiste», ajoute Popeck, née Judka Herpstu, avouant au passage qu’il ressent de plus en plus le trac.

Son père, juif roumain, émigre en France avant 1914. Sa mère, polonaise, est déportée et exécutée à Auschwitz. Le jeune Judka devient ébéniste, coursier pour un huissier et vendeur de sous-vêtements polaires pour payer ses cours de théâtre avec René Simon, son «deuxième père« .

Moi qui voulais faire une belle carrière d’acteur, le personnage de Popeck m’a envahi… J’ai toujours eu le sens de l’humour sans m’en rendre compte. Je suis né avec, comme un cadeau…», estime l’humoriste qui se considère dans «dépassement démographique», à propos de l’espérance de vie d’un homme de sa génération.

En 1968, je jouais le rôle de valet de chambre dans L’idiot de Dostoïevski au théâtre Atelier. Un soir, après la représentation et toujours en tenue de scène, j’ai raconté les histoires drôles de mon père. La tête d’affiche de la pièce, Charles Denner, m’a emmené directement à L’Écluse, le cabaret où Barbara a fait ses débuts. J’ai été immédiatement embauché !“, dit-il, choisissant de s’appeler Popeck, un surnom yiddish pour “niais” Ou “Charlotte« .

Le succès de son personnage en tenue de valet et chaussures blanches le pousse rapidement à abandonner le répertoire classique. On le retrouvera cependant sur grand écran pour des petits rôles sous le pseudonyme de Jean Herbert, notamment dans Les aventures du rabbin Jacob (1973) réalisé par Gérard Oury ou dans Le pianiste de Roman Polanski, sur la Shoah.

Au théâtre, Popeck jouera des pièces de boulevard avec Robert Lamoureux, Francis Joffo et, ces dernières années, Laurent Baffie ou Olivier Lejeune.

Dans son dernier spectacle, Popeck se retrouve souffrant de «flemmingite», la faute au télétravail. Il répète ses sketchs cultes comme Bois de Boulogne, Dîner chez Maxim’smais présente également de nouvelles situations et réflexions sur le temps qui passe.

Même s’il regrette que “l’époque n’est pas vraiment à riree», Popeck voit Gad Elmaleh, Jamel Debbouze et Alex Vizorek comme ses dignes successeurs.

A-t-il un message pour son public, après presque 60 ans de carrière ? : “Merci pour tout ! Combien je te dois ?« .

 
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