revenir dans « Top Chef » était une évidence, « c’était presque instinctif »

revenir dans « Top Chef » était une évidence, « c’était presque instinctif »
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Aux côtés des autres étoilés Dominique Crenn et Hélène Darroze, Stéphanie Le Quellec accompagne les candidats de la brigade orange, face à la brigade grise des chefs Paul Pairet, Glenn Viel et Philippe Etchebest. Alors que cette saison anniversaire célébrant les 15 ans de « Top Chef » vient d’être lancée sur M6, Stéphanie Le Quellec animait Paris Match dans son restaurant parisien du 8e arrondissement, La Scène, qui vient de confirmer ses deux étoiles au Michelin.

Paris Match. Quels retours avez-vous reçus suite à la diffusion des premiers épisodes ?
Stéphanie Le Quellec. J’ai eu de très bons retours du public et je suis moi-même très enthousiaste. Je ne doutais pas que ce serait très bien, mais je trouve le montage très dynamique, il y a beaucoup d’humour entre nous six. Nous avons des candidats extraordinaires, avec des personnalités très fortes et un très haut niveau culinaire. Je trouve tout cela très agréable à regarder.

Et vos proches suivent-ils l’émission ?
Ils sont très heureux de retrouver « Top Chef », à chaque fin d’émission ils ont hâte d’être à la semaine suivante. C’est plutôt bon signe, même s’ils ne sont peut-être pas des plus objectifs !

Regardez-vous l’émission vous-même ?
Je suis souvent au restaurant quand c’est diffusé, donc je vois parfois une partie de la « brigade cachée » diffusée en deuxième partie de soirée et je ne vois que Pierre Gagnaire (rires). Sinon je regarde le replay quelques jours plus tard ou pendant le week-end.

Êtes-vous à l’aise avec votre image à l’écran ?
Je déteste ça, comme tout le monde je pense. Je n’aime pas entendre ma voix, je vois tous les défauts, tout ce qui ne va pas, tout ce que je dois améliorer… Ça a quand même un peu évolué depuis ma première apparition dans « Top Chef » en 2011. C’était pire avant donc ça bouge dans le bon sens, je prends soin de moi !

Le reste après cette annonce

Après, j’aime revivre tout ce qui s’est passé pendant les deux mois de tournage, qui ont été assez intenses. On a vécu des choses très fortes avec les autres chefs et les candidats, donc voir ça à l’écran nous ramène à ces souvenirs. Si je m’ignore, c’est agréable de revivre ces moments.

Des candidats audacieux et plus matures

Vous avez dit que votre retour dans « Top Chef » en tant que juré pour cette saison anniversaire était une manière de boucler la boucle, treize ans après votre victoire. Attendiez-vous une occasion spéciale pour revenir ?
Cela faisait quelques années que nous réfléchissions à un éventuel retour en production, mais ce n’était pas forcément le bon moment. Dans cette saison 15 cela paraissait évident. Quand on m’a appelé, je n’ai pas réfléchi très longtemps, c’était presque instinctif. Je suis à un moment de ma carrière où je suis dans un processus de transmission, donc mon retour au spectacle nourrit cette soif. Il y a une forme de cohérence dans tout ce que je fais aujourd’hui.

Vous êtes passé de candidat à chef doublement étoilé. Vous êtes-vous déjà posé la question de la légitimité à un moment donné de votre carrière ?
Je l’ai eu bien sûr, quand j’ai quitté « Top Chef », puis quand j’ai pris les rênes d’un palace parisien [le restaurant de l’hôtel Prince de Galles, où elle a officié entre 2013 et 2019, NDLR]. Nous le ressentons parce qu’on nous fait le ressentir, même si ce n’est pas forcément verbalisé. Je l’ai toujours utilisé comme moteur, pour travailler davantage pour prouver que cuisiner est quelque chose que je fais et que j’aime ça. Puis il y a eu une première étoile, une deuxième… Nous avons désormais deux étoiles depuis six années consécutives donc je ne me pose plus trop de questions sur la légitimité. Je suis plutôt détendu à ce sujet aujourd’hui.

Deux trois ont retenu mon attention cette saison, j’aurais pu leur faire une offre

Stéphanie Le Quellec

Le guide Michelin a récemment attribué les étoiles pour son édition 2024. Y a-t-il encore une crainte à en prendre un un jour ?
Bien sûr toujours. Parce que nous restons humains, nous devons être réguliers dans ce que nous faisons même si certains jours nous pouvons être un peu plus fatigués, certains plats peuvent parfois être un peu plus faibles que d’autres. Perdre une étoile déstabilise une maison, une équipe. Nous ne devons jamais oublier que nous devons continuer d’avancer dans la quête de l’excellence. Il n’y a jamais rien de figé et il y a une remise en question perpétuelle, à se demander si on est toujours aussi bon, si on continue à monter le niveau. Il y a là aussi de la concurrence, avec beaucoup de jeunes talents qui montent, dont certains venus de « Top Chef » qui vont chercher des étoiles. Mais tout ça, c’est une bonne pression pour moi, ça me motive.

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La chef Stéphanie Le Quellec dans les cuisines de son restaurant La Scène à Paris, en 2019.

© ERIC DESSONS/JDD/SIPA

Quel regard portez-vous sur les jeunes talents choisis pour la nouvelle saison de « Top Chef » ? Le niveau augmente-t-il vraiment d’année en année ?
On a une génération de chefs de 25-30 ans qui sont vraiment très forts, qui ont retrouvé de la maturité. Ils ont du recul, ils sont très curieux et ne retiennent rien, ils osent faire des choses que ma génération n’aurait peut-être pas essayées et pourtant nous ne sommes qu’à une dizaine d’années d’écart. Ils ont une forme d’audace dans l’humilité, que j’ai particulièrement appréciée sur cette saison de « Top Chef ». Nous avons des personnalités très fortes, avec beaucoup de compétences culinaires, mais avec gentillesse et humilité. Ce sont des candidats qui sont dans l’échange, c’était très agréable.

Avez-vous été tenté de demander à l’un d’entre eux de rejoindre votre cuisine ?
Oui, bien sûr, deux ou trois personnes ont retenu mon attention cette saison et j’aurais pu leur faire une proposition, mais cela aurait été très égoïste de ma part. Je me dis qu’ils sont à un stade de leur carrière où ils ont besoin de décoller. Mon rôle de coach, au-delà de « Top Chef », est plutôt de les pousser vers leur propre destin, de les aider à faire les bons choix pour l’avenir.

 
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