Portrait Dans un livre autobiographique, l’actrice révèle l’inceste dont elle a été victime et dénonce les abus auxquels le monde du cinéma l’a exposée.
Par Louise Auvitu
Publié le 27 mars 2024 à 12h30Mis à jour 27 mars 2024 à 13h18
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La nuit dernière, elle n’a pas bien dormi. Elle rêvait d’un cheval blanc qui s’éloignait au galop, laissant derrière lui une bâtisse en pierre, plantée au milieu du maquis corse. De cet endroit, Vahina Giocante connaît chaque recoin. Elle y passait ses vacances lorsqu’elle était enfant. Là, son père l’a maltraitée. Lorsqu’elle parle de l’inceste qu’elle a subi, sa voix ne se brise pas, ses mains ne tremblent pas. Son regard bleu acier est si droit, si intense, qu’il en est déconcertant. Dans cet hôtel parisien où on la rencontre, jamais un mot ” victime “ n’est pas prononcé. Avec son autobiographie, « A Corps Ouvert » (1), l’actrice de 42 ans recherche « le sens du non-sens ». Une mise à nu, initiée dans un post Facebook en mai 2023 qu’elle n’a pas publié pour elle-même, mais pour les 160 000 enfants victimes de violences sexuelles chaque année : « Ma contribution pour mettre fin au déni collectif. »
Avant de se faire connaître comme actrice dans des films comme « Marie Baie des Anges » ou « 99 Francs », Vahina Giocante était la fille de parents séparés, d’un père qu’elle ne voyait que l’été. A 4 ans, à cet âge où se forment les premiers souvenirs, l’inceste impacte son enfance, « insidieusement ». D’abord pendant le bain, puis à l’heure de la sieste et toujours « sans coups, sans douleur physique ». La nudité des corps, le je…
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