Des centaines d’habitants du sud Liban ont bravé dimanche l’armée israélienne et tenté de regagner leurs villages, certains encore occupés par les forces israéliennes qui ont ouvert le feu dans leur direction, faisant deux morts et 32 blessés selon les autorités libanaises.
Des correspondants de l’AFP ont vu des convois de dizaines de voitures, brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah libanais, converger vers plusieurs villages dévastés par la guerre entre formations pro-iraniennes et armée israélienne.
Aux termes de l’accord qui a mis fin à la guerre le 27 novembre, l’armée israélienne devait achever dimanche son retrait du sud-Liban, mais Israël a annoncé vendredi que l’opération se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier.
L’armée israélienne a ouvert le feu dans au moins deux localités frontalières « Des citoyens qui tentaient de rentrer dans leurs villages »deux morts et 32 blessés, selon le ministère de la Santé.
Des habitants, dont de nombreuses femmes, portant les photos de leurs proches tués pendant la guerre, se dirigeaient à pied ou à moto vers la localité frontale de Maïss al-Jabal, pour contourner un ensemble de sable créé par l’armée israélienne.
Le président libanais Joseph Aoun a appelé les habitants à manifester «Sang-questionnement» et à “Ayant confiance en l’armée libanaise”, “soucieuse d’assurer votre retour en toute sécurité dans vos foyers et villages”.
-L’armée libanaise avait déconseillé aux habitants de se rendre dans les zones encore occupées par l’armée israélienne.
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a interpellé les habitants du Sud dans un communiqué sur X en « attendre » Avant de revenir. « Ne laissez pas le Hezbollah revenir et utiliser (..) »a-t-il déclaré dimanche.
Aux termes de l’accord qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre le puissant Hezbollah et Israël, seules l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU doivent désormais être déployés au sud du Liban.
De son côté, le Hezbollah, sorti de la guerre, doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler toutes les infrastructures militaires restantes au sud.