« Honteux », « scandaleux ».. Le vote de plusieurs députés LFI contre une résolution du Parlement européen demandant la libération de l’écrivain Boualem Sansal, jeudi 23 janvier, a suscité un tollé dans la classe politique vendredi.
Les députés ont voté jeudi à une écrasante majorité (533 voix pour, 24 contre et 48 abstentions) ce texte réclamant la fin de la détention de l’intellectuel franco-algérien, arrêté en Algérie en novembre, ainsi que la libération d’autres opposants à la politique algérienne. pouvoir. Aucun des membres de La France insoumise présents n’a voté pour. Quatre, dont Manon Aubry, tête de liste LFI lors des élections européennes, se sont abstenus ; trois ont voté contre, dont la militante pro-palestinienne Rima Hassan.
« C’est dommage ! Franchement, s’abstenir ou voter contre un texte aussi factuel, où il n’y a rien d’idéologique, rien d’historique qui soit contestable, c’est simplement cautionner l’emprisonnement d’un immense écrivain dans les prisons et c’est profondément scandaleux. »Raphaël Glucksmann, qui était tête de liste du Parti socialiste et de Place publique lors du scrutin de juin, s’est indigné vendredi sur BFMTV/RMC.
L’ancien rebelle François Ruffin a déclaré dans « désaccord total » avec le vote de ses anciens camarades. « La place d’un écrivain n’est pas en prison, qu’on soit d’accord ou non avec ce qu’il écrit. Il faut évidemment tout faire pour la libération d’un écrivain”a-t-il réagi vendredi sur France Inter. « Dommage. Un de plus», de son côté, a critiqué l’eurodéputée Renew (centre), Nathalie Loiseau, sur X.
-« Vous comprenez que cette résolution exigeait la libération immédiate d’un malade, d’un homme âgé. Et Rima Hassan a dit : « non, je refuse, je vote contre ». C’est inhumain, c’est politiquement scandaleux. Et je demande aussi à LFI de se justifier.»a ajouté le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau (Les Républicains), sur Europe1/Cnews. L’ancien leader de la droite au Sénat a cependant admis que l’écrivain était « sans doute l’otage de cette relation tendue entre les deux pays ».
Rima Hassan s’est défendue “le texte en question a été mis à l’ordre du jour par une coalition de droite et d’extrême droite, il a notamment été signé par Marion [Maréchal] Le Pen. Le rebelle s’oppose à « l’exploitation de l’affaire Sansal à des fins d’ingérence et d’escalade diplomatique avec un pays voisin de l’UE ». B