La décision du président américain Donald Trump de retirer les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) aurait un impact significatif sur les programmes de santé publique en Afrique, a déclaré jeudi l’agence sanitaire de l’Union africaine (Africa CDC).
M. Trump a signé ce décret quelques heures après son investiture lundi, justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises.
Ngashi Ngongo, chef de cabinet du CDC Afrique, a déclaré qu’il s’agissait d’une « décision d’une grande importance pour l’Afrique ».
Les États-Unis « sont l’un des plus grands contributeurs à la santé publique en Afrique », a-t-il déclaré lors d’un point presse en ligne.
M. Ngongo a précisé que le CDC Afrique lui-même « n’attend pas vraiment autant d’impact » du retrait américain, s’il est confirmé, avec moins de 10 % de son financement provenant actuellement des États-Unis.
-En revanche, ce retrait affecterait « grandement » les Etats membres de l’agence, a-t-il dit, soulignant que de nombreux pays africains reçoivent des fonds du programme américain PEPFAR pour lutter contre le sida.
Lorsqu’on lui a demandé si la Chine ou d’autres pays pourraient combler le déficit, Ngongo a déclaré que le CDC Afrique devrait être ouvert aux « pays bien intentionnés qui peuvent venir aider les États membres ». Africains. »
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Union africaine (UA) ont toutes deux déploré cette décision, appelant les États-Unis à la reconsidérer.
« Les États-Unis ont été l’un des premiers et fervents partisans de la création du CDC Afrique » qui travaille avec l’OMS pour « détecter les pandémies, s’y préparer, y répondre et s’en remettre », a prévenu mercredi l’UA.
