(Washington) Quelques heures avant de céder le pouvoir à Donald Trump, Joe Biden a accordé lundi une série de grâces préventives à des élus ou des fonctionnaires, pour les protéger de « poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées ».
Publié à 7h46
Mis à jour à 8h03
« Je crois en l’État de droit et je suis sûr que la solidité de notre système judiciaire finira par prévaloir dans les débats politiques. Mais nous vivons dans des circonstances exceptionnelles et je ne peux, en toute bonne conscience, ne rien faire”, a-t-il écrit dans un communiqué.
Alors que son successeur républicain a juré de se « venger » de ses adversaires politiques, le démocrate de 82 ans a décidé d’accorder sa protection à des personnalités qui sont aussi les bêtes noires des trumpistes : l’ancien chef d’état-major des armées, Le général Mark Milley, l’ancien architecte de la stratégie de l’administration Biden contre le COVID-19, Anthony Fauci, les élus et responsables ayant participé à une commission d’enquête sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, ainsi que les policiers qui ont témoigné devant cette même commission.
“Il est inquiétant de constater que des fonctionnaires ont fait l’objet de menaces et d’intimidations parce qu’ils s’acquittent fidèlement de leurs fonctions”, a déclaré Joe Biden, qui cédera à midi pile (heure de Washington) le pouvoir à son grand rival républicain.
« Certains ont même été menacés de poursuites judiciaires », a-t-il constaté.
Joe Biden avait par ailleurs récemment décidé d’accorder une grâce prolongée à son fils Hunter, aux prises avec la justice et cible privilégiée de l’extrême droite américaine.
Le président démocrate doit recevoir dans la matinée Donald Trump et son épouse pour une rencontre de courtoisie à la Maison Blanche, puis, respectant scrupuleusement toutes les coutumes d’une passation pacifique du pouvoir, il assistera à l’investiture de Donald Trump au Capitole.
Il y a quatre ans, le milliardaire républicain, furieux de sa défaite, avait claqué la porte de la Maison Blanche sans recevoir son successeur démocrate, ni assister à sa prestation de serment.