Karina Gould lance sa campagne en promettant de « reconstruire » le Parti libéral

Karina Gould lance sa campagne en promettant de « reconstruire » le Parti libéral
Karina Gould lance sa campagne en promettant de « reconstruire » le Parti libéral

«Je suis devenue libérale le 30 octobre 1995», a déclaré Karina Gould, 37 ans, devant une foule d’amis et de militants venus assister dimanche au lancement de sa campagne pour la direction de son parti. « J’étais enfant, mais j’ai un souvenir très clair de ce moment. C’était la date du référendum [sur l’indépendance] du Québec. »

Je me souviens de l’anxiété qui m’envahissait en pensant à l’avenir de notre pays, a-t-elle poursuivi. Et puis je me souviens avoir vu le premier ministre Jean Chrétien à la télévision et le soulagement que j’ai ressenti. Et j’ai pensé : « Voici un homme qui se bat pour le Canada. »

C’est cet héritage combatif que Karina Gould a voulu mettre en valeur dans le discours inaugural de sa campagne, prononcé dimanche dans sa circonscription de Burlington, en Ontario. C’est l’essence même du Parti libéral du Canada, a-t-elle déclaré. Les libéraux se battent pour le Canada.

Elle a ainsi promis, si elle était élue chef du parti et, En faitdu pays, pour lutter contre menaces de Pierre Poilievre, qui souhaite, selon elle, changer les valeurs canadiennes.

Elle se garde toutefois de rentrer dans les détails de son programme. Appelée lors de la période des questions pour clarifier sa position sur la taxe carbone, elle a soutenu qu’elle comprendre que, pour certains Canadiens, il ne s’agit pas la bonne façon de lutter contre le changement climatique.

Karina Gould a lancé sa campagne dans sa circonscription de Burlington.

Photo : La Presse Canadienne / Chris Young

Elle propose donc de se ménager, ou d’annuler la hausse de la tarification sur la pollution, prévue le 1er avril, tout en conservant les grandes lignes de cette mesure phare du gouvernement Trudeau. Elle veut aussi trouver outils permettre aux Canadiens faire partie de la solution et faire payer les gros pollueurs.

D’autres positions, notamment concernant l’imposition de l’impôt sur les plus-values, seront clarifiées dans les prochains joursa-t-elle déclaré aux journalistes.

Une fête reconstruire

Karina Gould devra d’abord mener le combat au sein du parti dont elle était, la semaine dernière encore, la chef à la Chambre des communes, un parti qui, selon elle, doit être reconstruit.

Nous devons reconstruire notre parti si nous voulons reconstruire notre paysa-t-elle répété à plusieurs reprises au cours de son discours.

Les Canadiens ont perdu confiance dans notre parti.

Une citation de Karina Gould, candidate à la direction du Parti libéral du Canada

Pour ce faire, il compte sur l’implication de militants libéraux de toutes les provinces canadiennes. Les meilleures idées ont toujours été mises sur la table par les militants» a-t-elle dit, citant au passage la légalisation du mariage homosexuel, celle du cannabis ainsi que la réconciliation avec les peuples indigènes.

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Nous avons besoin d’une nouvelle génération de dirigeantselle a répété à plusieurs reprises, tant en anglais qu’en français.

La jeunesse comme carte de visite

Si Karina Gould remporte son pari, elle deviendra En fait le plus jeune premier ministre de l’histoire du Canada. Ce que je représente, c’est […] une voix plus jeune, qui fait face à des défis chaque jour [que vivent] d’autres Canadienselle a dit dans une interview dans l’émission LE couloirs du pouvoir.

Ce n’est pas nouveau que le jeune âge de Karina Gould constitue sa principale carte de visite en politique.

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Karina Gould a lancé sa campagne entourée de ses amis, de sa famille et de militants.

Photo : La Presse Canadienne / Chris Young

En 2015, à seulement 28 ans, elle a réussi à arracher la circonscription ontarienne de Burlington au conservateur Mark Wallace. En concédant la victoire, ce dernier avait ironisé : Je suis député depuis 23 ans. Ce soir, j’ai été battu par un joueur de 28 ans.

Arrivée à Ottawa à titre de secrétaire parlementaire au Développement international, Mme Gould est devenue la plus jeune femme à occuper un poste ministériel dans l’histoire du pays lorsqu’on lui a confié, en 2017, le ministère des Institutions démocratiques.

Elle a dû, entre autres, défendre le choix de son gouvernement de supprimer la réforme du mode de scrutin, pierre angulaire de son programme quelques années plus tôt.

Après son passage à la tête du Développement international, elle a dirigé le ministère de la Famille, des Enfants et du Développement social, où elle a notamment piloté le programme pancanadien de garderies abordables.

Avec les informations de CBC et environ Macleans

 
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