Le cessez-le-feu avec le Hamas entre en vigueur à 10h15

Le cessez-le-feu avec le Hamas entre en vigueur à 10h15
Le cessez-le-feu avec le Hamas entre en vigueur à 10h15

Trente-trois otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.

AFP

Dimanche, Israël a annoncé que le cessez-le-feu avec le Hamas entrerait en vigueur à 9h15 GMT (10h15 heure suisse).

Peu auparavant, la branche armée du Hamas avait publié une liste de trois otages israéliens qui, selon elle, devraient être libérés le même jour dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste.

« Les Brigades al-Qassam ont décidé de libérer aujourd’hui, dimanche 19 janvier 2025, les prisonniers israéliens suivants », indique la branche armée du Hamas, publiant les noms de trois jeunes femmes kidnappées le 7 octobre 2023. L’entrée en vigueur de l’accord La trêve, initialement prévue à 8h30 heure locale (7h30 heure suisse), a été retardée, Israël exigeant de recevoir cette liste avant de mettre en œuvre l’accord.

L’armée israélienne a quant à elle mené de nouvelles frappes qui ont fait huit morts dans la bande de Gaza selon la Défense civile locale.

Tôt le matin, de nombreux Palestiniens de Gaza sont descendus dans la rue pour applaudir la trêve, semblant ignorer le retard, et certaines personnes déplacées ont cherché à rentrer chez elles.

« Nous avons passé la nuit à rassembler nos affaires et étions sur le chemin du retour lorsque nous avons entendu le bruit des bombardements. On ne peut plus rentrer chez nous, c’est dangereux. Je suis dévasté », a déclaré Mohammad Baraka, une personne déplacée dans le sud de Gaza.

L’avertissement de Netanyahou

Parvenu mercredi par les médiateurs – Qatar, Etats-Unis, Egypte -, à quelques jours de l’investiture du nouveau président américain Donald Trump, l’accord a fait naître l’espoir d’une paix durable.

Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu’il s’agissait d’un « cessez-le-feu provisoire » et que son pays conservait « le droit de reprendre la guerre si nécessaire et avec le soutien des Etats-Unis ».

Hostile à l’accord de trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé qu’il quittait la coalition de M. Netanyahu.

Aux termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.

L’accord prévoit les premières sorties dimanche.

En échange de la libération des otages, Israël doit libérer 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l’Égypte faisant état de « plus de 1 890 » d’entre eux devant être libérés au cours de la première phase.

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Trois points de réception pour les otages israéliens ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, aux points de passage de Kerem Shalom et d’Eretz et à celui près du kibboutz Reim, a indiqué un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins.

« Respirez à nouveau »

Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages qui pourraient être libérés, selon Paris. Ils ont été kidnappés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.

“Quand ils franchiront la frontière (de Gaza) et retrouveront leurs familles, alors peut-être pourrons-nous à nouveau respirer”, a déclaré samedi soir à l’AFP Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage décédé. .

Israël a désigné dimanche 95 détenus palestiniens à libérer, en majorité des femmes et des mineurs, arrêtés pour la plupart après le 7 octobre. Leur libération interviendra après 14h00 GMT, selon les autorités.

Parmi les prisonniers qui devraient être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable des attaques anti-israéliennes et ancien chef local de la branche armée du Fatah, arrêté et incarcéré en 2019.

600 camions humanitaires

Selon le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé de famine selon l’ONU.

Les autorités égyptiennes ont précisé que l’accord prévoyait « l’entrée de 600 camions humanitaires par jour », dont 50 camions-citernes.

Lors de la première phase, seront négociées les modalités de la seconde, qui doivent permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Dans la bande de Gaza ravagée, de nombreux Palestiniens déplacés souhaitent rentrer chez eux.

« Nous attendons ce moment avec impatience. Nous voulons être en sécurité», a déclaré Ahmed Hamouda à l’AFP à Deir el-Balah (centre).

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.

Au moins 46.899 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.

Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est cependant encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon les experts.

 
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