Depuis mercredi, le Sénégal connaît ses adversaires du groupe du Chan 2024. Il s’agit du Congo Brazzaville, du Nigeria et du Soudan, tous logés dans le groupe D, avec le champion en titre.
En temps normal, le staff technique devait immédiatement partir à la chasse aux informations concernant ses prochains adversaires avant le début de la compétition réservée aux joueurs locaux.
Mais pour cette édition, ils auront suffisamment de temps pour peaufiner leur plan de préparation, et pour cause : la Caf a décidé de reporter l’événement co-organisé pour la première fois par trois pays : l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, et qui était prévu pour ce mois de février. C’est ainsi que l’équipe de Patrice Motsepe, mettant en avant certaines contraintes, a reprogrammé le Chan au mois d’août prochain.
A l’analyse, une telle décision présente des avantages et des inconvénients pour les pays qualifiés. En effet, côté avantages, le staff technique peut se frotter les mains à l’idée de voir son championnat se poursuivre, avec la garantie d’avoir des joueurs en forme en fin de saison, compétitifs après un maximum de matches. Cela permettrait aux sélectionneurs de disposer d’une bonne marge de manœuvre et de repères intéressants lors de l’établissement de leur liste finale.
-« Avec la fuite des talents, on risque de reconstituer une nouvelle équipe »
Mais cette « aubaine » s’arrête là. Car c’est surtout au niveau des désavantages que certaines équipes pourraient avoir de mauvaises surprises, notamment par rapport à la gestion de leur effectif, tout comme le Sénégal.
Un membre du staff de l’équipe nationale locale le confirme. « C’est vrai qu’il faut relativiser ce report. Car il faut reconnaître que cela va être compliqué, surtout pour nous, si l’on sait que le Sénégal est souvent confronté à une fuite des talents. La première conséquence est que nous risquons de reconstituer une équipe à cause de l’hémorragie à l’étranger qui nous affectera plus que les autres nations », soutient notre interlocuteur. Lequel met en avant un contexte favorable lié à la fuite des talents avec « l’ouverture du mercato en juillet et le début des championnats d’Europe en août ».
Alors, Souleymane Diallo et son staff devront prier à l’idée de voir moins de joueurs locaux s’exiler d’ici là.
Par Hyacinthe DIANDY – [email protected]