« Dans les circonstances difficiles » dans lesquelles il s’est trouvé, il est « évident » que le Premier ministre aurait dû démissionner plus rapidement de son poste. C’est ce qu’estimait son prédécesseur Jean Chrétien en entrevue à -.
La décision de démissionner reste très « personnelle », selon Jean Chrétien. “Je suis sûr […] il a fallu que tout son entourage lui dise de ne pas démissionner», a-t-il spéculé dans une longue entrevue avec Patrice Roy, diffusée lundi soir.
La semaine dernière, Justin Trudeau a annoncé qu’il quitterait son poste lorsqu’un successeur à la tête du Parti libéral du Canada serait nommé en mars. Jean Chrétien appuie cette décision de rester au pouvoir suffisamment longtemps pour permettre une véritable course à la direction.
« [Le gagnant] aura le prestige d’avoir remporté une convention », a-t-il souligné. L’ex-homme politique offre son soutien à François-Phillipe Champagne, s’il venait à se présenter. Le principal intéressé doit partager sa décision à ce sujet mardi.
Une visite de trop
En restant au pouvoir, certains estiment que Justin Trudeau laisse le Canada dans une position délicate, compte tenu des tensions actuelles avec les États-Unis, qui menacent d’augmenter les tarifs douaniers. Jean Chrétien ne partage pas cet avis, rappelant que Justin Trudeau s’est exprimé sur les ondes des réseaux américains « au nom du Canada » sur les réseaux américains ces derniers jours. « Il est le premier ministre légitime jusqu’au dernier jour de son mandat », rappelle M. Chrétien.
Pourtant, s’il avait été à sa place, Jean Chrétien n’aurait pas rendu visite à Donald Trump dans son antre de Mar-a-Lago. C’est lors de ce dîner que Donald Trump a lancé pour la première fois l’idée de faire du Canada le 51e État des États-Unis.
«Non, je n’y serais pas allé», a déclaré M. Chrétien.
« Le président des États-Unis est imprévisible », a-t-il rappelé. “Si vous lisez les livres d’histoire, des gens comme ça, qui ont atteint un haut niveau, ont créé beaucoup de problèmes.”
« Les gens ont raison de s’inquiéter [à propos de Donald Trump]il a mentionné. Des gens comme ça ne viennent pas très souvent. »
Face aux menaces de Donald Trump de faire du Canada 51e État, le Canada n’a «jamais été aussi uni», assure Jean Chrétien. Et malgré la hausse potentielle des tarifs douaniers de 25 %, « il ne faut pas se fâcher, mais il faut se lever », prévient-il.
Cette augmentation serait particulièrement néfaste pour les Américains, rappelle-t-il.
Apparemment, [les Américains] J’ai voté pour que Trump obtienne des réductions d’impôts. S’il n’arrête pas sa folie, la bourse s’effondrera. Les riches paieront beaucoup moins d’impôts car ils créeront beaucoup moins de profits.
Jean Chrétien
A l’occasion de son 91e anniversaire, Jean Chrétien a écrit une lettre ouverte, publiée dans les pages de La presses’adressant notamment au président américain Donald Trump.
« Qu’est-ce qui vous fait penser que les Canadiens abandonneraient un jour le meilleur pays du monde – et ne vous y trompez pas, c’est ce que nous sommes – pour rejoindre les États-Unis ? », a-t-il demandé. -il a demandé, dans cette lettre. Je peux vous dire que les Canadiens apprécient leur indépendance. »
Après la publication de cette lettre, Jean Chrétien a reçu des appels de Justin Trudeau, de Pierre Poilievre et de l’ancien premier ministre Stephen Harper, a-t-il déclaré à -.