Plus de 80 organismes de presse ont demandé, lundi 13 janvier, au gouvernement de « garantir la protection du secret des sources », avant l’éventuelle mise en examen d’un journaliste du média d’investigation Disclose visé par une enquête pour manquements au secret défense. Ariane Lavrilleux est convoquée vendredi par un juge d’instruction, a indiqué Disclose, qui dénonce “un nouveau cap” franchi “dans les pressions exercées contre les journalistes qui enquêtent sur les affaires de l’Etat”.
Le secret des sources est protégé depuis 2010 par la loi Dati. Mais « insuffisamment protecteur, le cadre juridique actuel est désormais abusé ou contourné », affirment ces organisations, dont l’ONG Reporters sans frontières (RSF), les syndicats SNJ et CFDT, l’association Prix Albert Londres et une série de médias dont StreetPress et Médiacités. .
Dans une lettre ouverte au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres de la Culture, de l’Intérieur, de la Justice et des Forces armées, ces organisations présentent cinq propositions, élaborées par un groupe de travail composé de journalistes et de juristes spécialisés en droit issus de la presse. , rapporte l’AFP.
Avec RFI