Qui occupera le fauteuil de président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres en 2025 ? La réponse sera connue en février prochain, après les élections professionnelles qui se déroulent partout en France. 33 500 électeurs en Charente-Maritime, 29 000 dans les Deux-Sèvres, voteront par mail à partir du mercredi 15 janvier pour élire leurs représentants au sein de l’établissement interministériel.
Ils devront renouveler ou reconduire – en ligne ou par courrier – pour six ans les postes de 68 élus, répartis par collèges. 36 membres (18 pour chaque département) par les chefs d’exploitation et assimilés, 2 élus par les propriétaires et usufruitiers, 12 pour les employés de production agricole et les groupements professionnels agricoles, 2 pour les anciens exploitants et assimilés, 14 pour les groupements professionnels agricoles des cinq collèges (sociétés coopératives). , coopératives de crédit agricole, mutuelles agricoles et mutualités sociales agricoles, organisations syndicales), 2 pour les propriétaires forestiers. Le scrutin à un tour sera ouvert du 15 au 31 janvier à minuit. Le dépouillement aura lieu le 6 février, les résultats seront connus au plus tard le 8 février, avant la séance d’installation de mars.
Richesse et complexité
Élu largement en 2019 avec la liste commune FNSEA – Jeunes agriculteurs (1), Luc Servant quitte l’année suivante un fauteuil présidentiel pour un autre, à la Chambre régionale de Nouvelle-Aquitaine. Cédric Tranquard, président régional de la FNSEA, lui succède en 2021. Pour la première fois, parmi les douze membres du bureau, une femme, Aurélie Rocheteau, occupe la première vice-présidence. Après un travail de rapprochement entamé en 2015, les Chambres d’agriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres ont achevé leur fusion en 2022. Si le siège a été installé à La Rochelle, la présidence est revenue aux Deux-Sévrien Jean-Marc Renaudeau, premier vice-président à Cédric Tranquard.
La fusion a donné naissance à l’une des quatre structures interministérielles de France, la plus importante du pays (hors chambres régionales et territoriales) par rapport à son budget. « La complexité et la richesse de cette Chambre, estime le directeur Pol Lefèbvre, c’est d’avoir des listes qui sont nées sur un territoire avec des ambitions départementales, de les faire exprimer au sein d’une chambre interministérielle qui compte 180 salariés, un budget de 17 millions, et qui met en œuvre une politique qui prend en compte ces ambitions. »
En vérité, les deux départements ont de nombreux points communs, comme la grande plaine céréalière de l’Aunis et la production laitière traditionnelle. Ils partagent également la problématique du stockage de l’eau, principalement dans le Marais Poitevin. Une source de conflits ces dernières années, qui n’a pas encore trouvé son épilogue.
(1) FNSEA-JA (47%), CR (29.1%), Conf. pay. (15.93%), Modef (7.91%). Participation: 32.14%
