Le ministère de l’Industrie et du Commerce se lance dans une transformation économique ambitieuse basée sur le nouveau modèle de développement. Avec plus de 1 800 projets lancés et des investissements générateurs de plus de 400 000 emplois, le programme « Made in Morocco » renforce la souveraineté industrielle. Dans le même temps, des mesures audacieuses soutiennent l’autonomisation des femmes, visant à atteindre un taux de participation des femmes au marché du travail de 45 % d’ici 2035.
Le nouveau modèle de développement se décline en quatre axes stratégiques de transformation. En ce sens, l’intervention du ministère se concentre spécifiquement sur les deux premiers axes, à savoir « Économie productive et diversifiée, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois de qualité » et « Opportunités d’inclusion pour tous et renforcement du lien social », a expliqué Ryad Mezzour, ministre de Industrie et Commerce, dans sa réponse à une question écrite envoyée par le groupe parlementaire du Mouvement Populaire (MP) à la Chambre des Représentants.
Concernant les orientations stratégiques du premier axe, qui relèvent du domaine d’action du ministère, l’objectif est d’orienter les acteurs économiques vers des activités véritablement productives, a-t-il précisé. Quant au deuxième axe, il met l’accent sur l’autonomisation des femmes, l’égalité des sexes et la participation inclusive, notamment en supprimant les obstacles sociaux limitant la participation des femmes et en soutenant l’éducation, la formation, l’intégration et l’accompagnement qui leur sont dédiés.
Dans cette perspective, depuis le début de la législature actuelle, le ministère a œuvré à mettre en œuvre les recommandations de ce nouveau modèle de développement. Elle a ainsi renforcé la souveraineté industrielle et la compétitivité de la marque « Made in Morocco » à travers la mise en œuvre de l’ambitieux programme « Made in Morocco ». Cette dernière, a poursuivi Mezzour, vise à diversifier l’économie nationale et à améliorer la production locale pour générer un nombre accru d’emplois stables dans le secteur industriel. Dans ce contexte et grâce à la banque de projets, 1.857 nouveaux projets d’investissement ont été initiés, représentant un investissement cumulé de 118,1 milliards de dirhams. Ce programme devrait conduire à la création d’environ 448 793 emplois directs et indirects.
En outre, le responsable a souligné que les stratégies élaborées et mises en œuvre par le ministère au cours des dernières années ont véritablement redéfini le secteur industriel comme une source majeure de création d’emplois. Depuis le début de l’actuelle législature et jusqu’à fin juillet, ce secteur a enregistré la création de 374.193 emplois bruts et 125.555 emplois nets, selon les données de la Caisse nationale de sécurité sociale.
Dans le cadre de son engagement en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des sexes, le ministère s’efforce d’intégrer une perspective de genre dans toutes ses stratégies et programmes, a-t-il ajouté. . Cette initiative vise à renforcer l’autonomisation économique des femmes et à éliminer les obstacles juridiques entravant leur participation économique, afin d’atteindre les objectifs ambitieux du nouveau modèle de développement qui projette un taux d’activité féminin de 45% d’ici 2035.
Sur le plan législatif, il a indiqué que le La promulgation de la loi n° 20-19 a établi des quotas obligatoires pour garantir une diversité accrue au sein des conseils d’administration des sociétés anonymes. Dès janvier 2024, ces entreprises devront inclure au moins 30 % de femmes dans leurs organes de direction et de contrôle, avec une ambition de 40 % d’ici 2027.
Le plan gouvernemental pour l’égalité 2023-2026, visant à rendre porter le taux d’activité des femmes à 30% est un vecteur crucial pour mettre en œuvre les recommandations du nouveau modèle de développement. Dans ce contexte, le ministère déploie un programme de travail comprenant une série de mesures destinées à renforcer l’emploi et l’entrepreneuriat, à accompagner les femmes en milieu rural et en situation de vulnérabilité, et à créer pour elles un environnement durable et favorable. , dit Mezzour.
Parmi ces mesures figurent le lancement de campagnes de communication et de sensibilisation dédiées aux jeunes filles et aux femmes, les incitant à s’orienter vers des carrières industrielles, la lutte contre les stéréotypes et l’amélioration des performances sociales liées au genre dans les zones industrielles. Cela comprend également l’amélioration de leur sécurité au travail, l’encouragement de leurs membres des chambres de commerce et d’industrie à accéder à un soutien local, ainsi qu’un programme visant à aider les femmes à faible revenu du secteur commercial à numériser leurs activités et à augmenter leurs revenus.
Pour stimuler l’entrepreneuriat féminin, le ministère a signé un accord avec l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc pour lancer le programme « She Industriel », a indiqué Mezzour. Ce programme vise à encourager les femmes à créer leur propre entreprise dans divers secteurs industriels, en les dotant d’un accompagnement complet pour mener à bien leurs projets d’investissement. Il vise à accompagner plus de 2 200 femmes en moins de deux ans, pour favoriser leur intégration proactive dans l’entrepreneuriat industriel.
De plus, le ministère a conclu un partenariat avec l’Union Nationale des Femmes du Maroc et d’autres parties prenantes pour la mise en œuvre du projet « Douar Tamkine ». Ce projet pilote s’engage en faveur de l’autonomisation économique et sociale des femmes et des filles des zones rurales, à travers la création d’espaces innovants de formation et de développement des compétences pour faciliter leur accès au marché du travail et développer leurs capacités de leadership. Il vise également à soutenir leur indépendance financière en favorisant la création de petites entreprises, l’engagement dans des coopératives et le lancement d’activités génératrices de revenus.