«Si les politiques bruxellois ne parviennent pas à un accord, cela doit être résolu au niveau fédéral»

«Si les politiques bruxellois ne parviennent pas à un accord, cela doit être résolu au niveau fédéral»
«Si les politiques bruxellois ne parviennent pas à un accord, cela doit être résolu au niveau fédéral»

(Il rit). On voit naturellement la dynamique psychologique à l’œuvre dans cette négociation. Il y a bien entendu des points de vue très différents entre la N-VA et le PS. Mais aujourd’hui, c’est presque devenu une question de personnes… Bruxelles est un cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire. L’objectif doit être de sortir des tranchées et d’accéder à la table des négociations. Je ne crois pas aux vetos politiques. Par définition, si vous vous opposez à travailler avec quelqu’un qui n’est pas de votre conviction politique, vous feriez mieux de changer d’emploi. Ce qui se passe à Bruxelles ne concerne pas seulement les Bruxellois et les habitants des 19 communes. C’est une affaire nationale. Parce que Bruxelles est un hub pour les entreprises flamandes, une plateforme de mobilité, elle est le cœur du pays. Le problème doit être abordé au niveau national.

C’est donc Bart De Wever et Georges-Louis Bouchez qui doivent trouver une solution à la crise politique budgétaire ?

Absolument ! Les Bruxellois ne doivent pas s’étonner que les présidents des partis nationaux jouent un rôle dans la recherche d’une sortie de crise. Si les hommes politiques élus à Bruxelles ne parviennent pas à trouver un accord en raison de dogmes politiques, ce problème doit être résolu au niveau national et fédéral.

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En plaidant pour une prise en main par les partis nationaux, ne plaidez-vous pas justement pour ce que dénonce le PS : une cogestion de Bruxelles par la Flandre et la Wallonie ?

Je ne veux pas cibler spécifiquement le PS. Mais quand un parti est incapable de prendre ses responsabilités, et en même temps dit que les autres ne peuvent pas le faire, cela ne tient pas la route. Nous ne pouvons pas permettre que la principale métropole du pays sombre dans l’anarchie. La réputation et la crédibilité de Bruxelles et de la Belgique sont en jeu, dans un contexte européen. Les Bruxellois ont toujours dit à la Flandre : « Bruxelles, c’est notre affaire, et la Flandre ne doit pas s’en mêler ». Mais Bruxelles est la capitale de la Flandre, de la Belgique et de l’Europe. Plus de 100.000 navetteurs flamands y viennent chaque jour. Les politiques bruxellois doivent désormais prendre leurs responsabilités et parvenir à un accord ! Trop, c’est trop. La crise de Bruxelles est un problème d’intérêt national, en termes de crédibilité de la Belgique mais aussi de solvabilité.

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Quel est le risque financier ?

Compte tenu de l’endettement de la Région, Standard & Poor’s pourrait prochainement abaisser la note de Bruxelles. Le prix à payer pour les intérêts de sa dette va donc augmenter. C’est intenable. Les entreprises investiront-elles encore à Bruxelles ? Où investiront-ils plutôt à Liège, Gand, Anvers, etc. ? ? Bruxelles restera-t-elle une zone privilégiée pour les investissements, pour les sièges d’entreprises nationales et internationales, etc. ? ? Plusieurs entreprises nationales et internationales nous le disent : « Nous ne voulons plus investir à Bruxelles ». La prospérité de Bruxelles est en jeu. La capitale n’a pas suffisamment conscience qu’elle joue avec le feu. La Belgique est également prise en otage, car sa solvabilité pourrait également être remise en question dans cette affaire.

 
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