Connu pour ses photos de voyage, Bernard Plossu, qui vit à La Ciotat, est l’un des plus grands photographes français. Avec Les années branchéesil dévoile une facette de lui qu’on ignorait, à découvrir jusqu’au 15 mars au musée Regards de Provence. Cette exposition rassemble ses photos de jeunesse prises en 1966 sur la côte californienne, et quatre ans plus tard sur la route des Indes.
Elles sont pour la plupart inédites, à l’exception de quelques photos publiées dans le magazine Rock et Folk. “J’avais 21 ans, je n’étais pas photographe professionnel, j’étais parti au Mexique juste au moment où la tendance hippie américaine commençait à émerger, et un ami m’a invité en Californie.dit Bernard Plossu. Il m’a emmené là où tout se passait, à San Francisco et sur la côte. Cela n’a rien coûté, nous avons acheté une voiture pour 200 dollars !« Ses photos – où l’on reconnaît Joan Baez ou Henry Miller – captent l’effervescence artistique et témoignent d’une génération qui a poussé très loin la critique du consumérisme, rejeté la guerre du Vietnam et revendiqué la liberté sexuelle.
Dans un tout autre univers, la Biennale des imaginaires numériques se poursuit à La Friche, avec trois expositions PIB, Plaisir Intérieur Brut, Derniers Délices, Environnements Virtuels à découvrir jusqu’au 19 janvier à La Tour Panorama, qui attisent curiosité et réflexion. De nombreux artistes questionnent à travers leurs œuvres la marchandisation de nos désirs par les nouvelles technologies et la manière dont nos algorithmes façonnent nos émotions et nos besoins. Un voyage amusant et intelligent.