Jeudi midi, le cabinet du ministre François Bonnardel a réagi aux violences signalées par Le Soleil le matin.
Entre le 18 et le 24 décembre, trois agents correctionnels du Centre de détention de Québec ont été agressés par des détenus. L’un d’eux a été mordu « jusqu’au sang » par un criminel atteint du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Ces attaques représentent les tensions croissantes dans la prison québécoise, selon divers employés. Ces derniers mois, la prolifération des membres des gangs de rue à l’intérieur des murs et le manque de personnel ont largement contribué à ce climat. La situation est vivement dénoncée par le syndicat des agents correctionnels.
« Nous ne pouvons tolérer des actes de violence contre nos agents pénitentiaires dans tous les centres de détention du Québec. Cela doit cesser », a déclaré le cabinet du ministre dans une déclaration écrite.
Plus de sanctions ?
Le cabinet envisage d’adopter des mesures dissuasives supplémentaires. « Nous travaillons également à revoir les sanctions pour différentes infractions commises en prison », indique le cabinet.
Alors que les méfaits et les agressions se multiplient dans les centres de détention, les accusations ne suivent pas toujours, selon différents agents. Actuellement, un détenu qui agresse un employé passe environ un à trois jours dans la zone d’isolement, également appelée « trou ». « Ce n’est pas énorme, affirme un agent correctionnel.
« Les agents ont tout mon soutien et celui du ministère pour faire régner l’ordre en prison », conclut le cabinet du ministre Bonnardel.
“Aucune agression n’est acceptée”
Fin décembre, le ministère de la Sécurité publique (MSP) avait mis en avant les mesures dissuasives déjà en place dans les prisons.
«Afin de maintenir un environnement de travail sain et sécuritaire, aucune agression n’est acceptée», affirme Louise-Quintin, porte-parole du MSP, en réponse aux questions du Soleil.
Un Plan Anti-Intimidation existe notamment « pour agir contre la survenance et la récurrence d’actes susceptibles d’intimider les acteurs du système judiciaire, y compris les agents correctionnels ».