La période de Noël s’est révélée tragique cette année pour de nombreux amateurs de randonnée pédestre et de ski hors-piste. En France, la Savoie et la Haute-Savoie ont enregistré une série noire, avec plusieurs accidents en l’espace de quelques jours. En Suisse, deux athlètes de haut niveau (la planchiste zurichoise Sophie Hediger et l’orienteur neuchâtelois Pascal Buchs) sont morts à quelques jours d’intervalle, emportés par une avalanche respectivement à Arosa et Arolla.
Si les accidents mortels consécutifs à des avalanches restent heureusement très rares par rapport au nombre de randonneurs hors-pistes – en Suisse, il y a eu en moyenne une vingtaine de morts par an au cours des deux dernières décennies, selon les statistiques de l’Institut fédéral de recherche sur la neige, avalanches et risques naturels (SLF) – ils rappellent néanmoins que prudence, humilité et respect restent les meilleurs alliés face à Dame Nature et son caractère imprévisible.
Car le hors-piste, avec le sentiment de liberté qu’il procure, est forcément très apprécié. « Skier en hors-piste, dans des paysages fantastiques, chercher des lignes, des couloirs à parcourir : c’est un vrai plaisir. Une aventure aussi», raconte Nicolas Zambetti, accompagnateur en montagne depuis 22 ans.
Informez-vous, analysez et équipez-vous
Une aventure qui demande cependant prudence et anticipation si l’on veut éviter qu’elle ne tourne au drame. Alors, le premier réflexe à adopter est de se renseigner sur la météo et les conditions du terrain. «Le site Internet du SLF fournit de précieuses informations sur les risques d’avalanche mais aussi sur l’état de l’enneigement et les conditions météorologiques», explique Martin Grünig, qui fournit lui-même des données au SLF de Davos pour la région de Chasseral.
Le vent est également un paramètre important. « C’est lui qui prépare les futures avalanches. Un flocon de neige est comme une étoile. Ses branches lui permettent de s’accrocher à d’autres flocons. Sous l’effet du vent, il perdra un bras, une jambe ou plusieurs. Et moins il aura d’adhérence, plus il pourra rouler, former des boules et donc glisser”, image Martin Grünig.
