Lors d’un débat sur le budget au Parlement, Mohamed Salah Tamek, directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la Réinsertion, a révélé que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’était engagé à « améliorer les conditions de travail des employés pénitentiaires ».
A la suite de cela, le Conseil de gouvernement a étudié jeudi un projet de décret visant à réviser le statut des agents de l’administration pénitentiaire afin de l’harmoniser avec celui des autres métiers de la sécurité.
Selon la note introductive du projet, cette révision vise à aligner le statut des employés pénitentiaires avec le caractère sécuritaire du secteur, considéré comme faisant partie des missions de sécurité intérieure. Le texte met en avant les particularités du travail en milieu carcéral, notamment les responsabilités professionnelles, le régime quasi militaire et la complexité des tâches exercées en milieu fermé.
Le décret introduit des mesures visant à améliorer la gestion administrative et professionnelle des salariés, notamment en matière de désignations, de grades, de procédures de recrutement et de promotion, ainsi que de formation.
Avantages de la reconnaissance des risques et des responsabilités
Le projet propose une majoration des indemnisations pour l’encadrement, la qualification et les risques, ainsi que des indemnisations pour charges spécifiques. Cela reflète la reconnaissance des risques élevés auxquels les employés pénitentiaires sont confrontés dans leur contact quotidien avec les détenus et des efforts nécessaires pour maintenir la discipline et faire respecter les mesures de sécurité.
Les objectifs du projet sont d’améliorer les conditions sociales et financières des employés pénitentiaires pour les mettre en conformité avec les autres forces de sécurité, et de motiver les employés à participer activement aux programmes de réinsertion et à améliorer leurs performances professionnelles. Il s’agit également de renforcer le rôle sécuritaire des institutions pénitentiaires.
Missions des employés pénitentiaires
Le texte attribue aux employés des responsabilités incluant la sécurité des installations et des personnes, la discipline, ainsi que la mise en œuvre de programmes de réinsertion sociale des détenus. Ils sont également chargés de contrôler les mouvements des détenus, de procéder à des inspections, d’intervenir en cas d’urgence et de veiller à l’exécution des décisions judiciaires, y compris les peines alternatives.
L’article 7 du projet interdit aux salariés de créer ou d’adhérer à des syndicats ou à des partis politiques, tout en leur permettant d’adhérer à des associations sous réserve d’un accord préalable.
Ce décret marque une étape importante pour améliorer l’environnement de travail des employés pénitentiaires et renforcer leur contribution au système de sécurité et de réinsertion au Maroc.