La crise politique qui secoue Ottawa a suscité des réactions jusqu’en Mauricie, où des personnalités libérales ou d’anciens proches du parti ont exprimé leur mécontentement à l’égard du leadership de Justin Trudeau.
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Alors que les divisions internes au sein du Parti libéral s’intensifient, des voix se sont élevées pour remettre en question le leadership actuel et ont souligné les défis à venir.
Pierre Lahaye, ancien chef de l’organisation libérale du comté de Saint-Maurice pendant les années au pouvoir de Jean Chrétien, n’a pas mâché ses mots.
Une reconstruction colossale
Il a qualifié Justin Trudeau de « pire premier ministre que le Canada ait jamais eu ».
« J’ai honte d’être libéral, j’ai honte d’être Canadien », a-t-il ajouté. Même si le Parti libéral a connu des guerres internes dans le passé, cela n’a rien à voir avec ce qui se passe actuellement.»
Pour lui, la reconstruction du parti s’annonce colossale. « Il est certain que la reconstruction du Parti libéral sera plus grande que ce que nous aurions imaginé », a-t-il déclaré. Beaucoup de travail attend le prochain chef, et je ne voudrais pas être à sa place si Trudeau part.»
Les conséquences d’un départ précipité
Quant à l’ancienne attachée de la ministre libérale Julie Boulet, Amina Chaffai, elle a pointé du doigt un problème dans la gestion de la transition politique par Justin Trudeau.
Elle estime également qu’il aurait dû annoncer qu’il ne se représenterait pas avant les dernières élections.
«Cela aurait donné au Parti libéral la chance de mener une véritable course à la direction, comme celle qu’il a eue en 2013», a-t-elle déclaré. Là, avec la situation actuelle, si Justin Trudeau part, cela signifiera une course à la direction précipitée.»
L’ancien attaché a également mis en garde contre les conséquences potentielles d’un départ précipité de Justin Trudeau.
«Il est également possible que le gouvernement tombe au printemps avec le budget. Disons que cela place le Canada dans une situation de stress et d’urgence politique. Nous n’en avions vraiment pas besoin.
Ces critiques illustrent les défis majeurs auxquels est confronté le Parti libéral dans un contexte politique de plus en plus fragile, alors que les prochaines élections fédérales se profilent à l’horizon.