Il faudra les revoir, en février 2012, sur le plateau de France 2, lui, moqueur, elle, exaspérée, adressant quelques plaisanteries au visage en préambule à un débat qui n’a finalement pas eu lieu, car elle avait préféré parcourir le journal sur le plateau. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont depuis souvent travaillé en parallèle pour construire leur incarnation d’opposants à Emmanuel Macron, même si les chemins se sont parfois croisés, comme à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) en 2012, le - d’une élections législatives désastreuses pour lui, ou encore lors de la crise des « gilets jaunes » en 2018-2019, dont chacun aurait aimé profiter du souffle.
Leurs interactions sont devenues rarissimes, leurs électorats ne se chevauchent presque plus, mais leurs intérêts, ces dernières semaines, semblent converger : tous deux ont hâte d’une accélération du calendrier électoral et de se retrouver face à face au second tour de l’élection présidentielle. . Marine Le Pen, pour avoir détesté la politique-fiction, a néanmoins enregistré la fin de la Macronie, qui l’entraîne dans un tango âpre depuis 2017. « Il n’y aura pas d’héritier du bloc central, l’effondrement économique du pays est le dernier clou de leur cercueil »dit-elle, envisageant d’avoir comme principal rival, lors de la prochaine élection présidentielle, « un représentant du Nouveau Front Populaire ». Pour Jean-Luc Mélenchon, ce serait l’accomplissement d’une prophétie formulée en 2012.
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