L’ONU appelle à des élections « libres et équitables » et à l’aide humanitaire

L’ONU appelle à des élections « libres et équitables » et à l’aide humanitaire
L’ONU appelle à des élections « libres et équitables » et à l’aide humanitaire

L’ONU a appelé mercredi à des “élections libres et équitables” en Syrie après la période de transition ouverte par la chute de Bachar al-Assad et a plaidé pour l’envoi rapide d’une aide humanitaire massive au pays, dévasté par plus de 13 ans de guerre civile.

«Nous devons soutenir le peuple syrien et saisir ce moment d’espoir. Et si nous ne le faisons pas bientôt, j’ai peur que cette fenêtre se ferme», a déclaré le chef du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), Tom Fletcher, lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP.

«Je souhaite augmenter massivement l’aide internationale, mais elle dépend désormais des donateurs. Le fonds pour la Syrie a toujours été honteusement sous-financé, et maintenant nous avons cette opportunité“, a déclaré Tom Fletcher.

La Syrie reste soumise aux sanctions internationales dont le chef du HTS, Abou Mohammad al-Jolani, désormais de son vrai nom, Ahmad al-Chareh, a demandé la levée. Le nouveau pouvoir a mis en place un gouvernement de transition jusqu’au 1er mars et s’emploie à rassurer les capitales étrangères sur sa capacité à pacifier le pays.

Le chef militaire du HTS, Mourhaf Abou Qasra a annoncé mardi à l’AFP que «la prochaine étape» serait la dissolution des factions armées pour les fusionner dans la future armée. Il a appelé l’ONU, les États-Unis et les pays européens concernés à retirer HTS de leurs listes d’organisations terroristes.

“Beaucoup d’espoir”

«Je pense (…) qu’il y a beaucoup d’espoir, qu’aujourd’hui on assiste aux prémices de la nouvelle Syrie», a déclaré mercredi à Damas l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen. “Une nouvelle Syrie (…) qui adoptera une nouvelle Constitution garantissant un nouveau contrat social pour tous les Syriens et qui organisera des élections justes et libres» après la période de transition, a-t-il ajouté.

Geir Pedersen a reconnu qu’il y avait «stabilité à Damas», plus que «des défis persistent dans d’autres domaines», notamment dans le Nord-Est, où la communauté kurde perd l’autonomie limitée qu’elle a acquise au prix d’une dure lutte.

Dans cette région également, des combats opposent les forces kurdes aux groupes soutenus par la Turquie. Malgré l’annonce mercredi de la prolongation d’une trêve entre ces groupes, 21 combattants pro-turcs ont été tués mercredi après avoir attaqué une position kurde dans le secteur de Manbij, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

La Turquie estime que les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, qui contrôlent les zones semi-autonomes du nord-est, sont une émanation de son ennemi juré, le Parti séparatiste des travailleurs du Kurdistan (PKK). .

Acteur majeur en Syrie pendant la guerre civile, la Turquie soutient la nouvelle puissance. Son ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a toutefois affirmé mercredi que la victoire des rebelles «ce n’est pas une prise de contrôle par Ankara« . Il a ainsi rejeté les propos du président élu américain Donald Trump, qui a qualifié cette victoire de «prise de contrôle hostile» à Ankara.

Promesse d’amnistie

Mercredi matin, des centaines d’hommes en civil attendaient dans la ville portuaire de Lattaquié devant un centre ouvert par les nouvelles autorités pour enregistrer les anciens militaires et policiers, auxquels un «amnistie” a été promis s’ils ne l’étaient pas “auteurs de crimes ou de tortures». «Je suis venu régulariser ma situation. Pour ma sécurité d’abord et pour pouvoir me déplacer», a déclaré à l’AFP Zein, un militaire de 33 ans qui doit «reviens dans deux jours» pour obtenir un pass de trois mois.

D’autres Syriens continuent de rechercher leurs proches victimes des services de sécurité de l’ancien pouvoir, emprisonnés ou portés disparus. Les Casques blancs ont annoncé mercredi la découverte de corps et d’ossements dans un entrepôt de la banlieue de Damas, où ces découvertes se multiplient.

Par Le360 (avec AFP)

19/12/2024 à 6h58

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bayrou s’est rendu au conseil municipal de Pau en avion présidentiel
NEXT Vivre avec le VIH en France en 2024 reste un parcours semé d’embûches