Après avoir exigé du gouvernement fédéral un plan chiffré pour la sécurité des frontières, le premier ministre du Québec, François Legault, demande maintenant « des détails sur le déploiement concret de ces mesures » et un « échéancier ». Il réitère également sa demande de durcir l’octroi des visas.
Il est essentiel de rappeler que 80 % des arrestations liées aux passages illégaux du Canada vers les États-Unis ont lieu dans le secteur de Swanton, principalement à la frontière avec le Québec. Le gouvernement fédéral doit concentrer ses efforts dans cette région spécifique, ainsi qu’à Akwesasne, mais jusqu’à présent, peu de détails ont été dévoilés sur la répartition prévue des nouvelles ressources.
a écrit François Legault dans un message sur le réseau social X mercredi.
Le gouvernement fédéral a présenté mardi son plan pour sécuriser les frontières et espère répondre aux exigences de Donald Trump afin d’éviter la mise en place de tarifs douaniers.
Ottawa prévoit dépenser 1,3 milliard de dollars sur six ans pour renforcer la détection et l’interception du fentanyl et déployer une équipe de surveillance aérienne avec des drones et des hélicoptères. Le gouvernement fédéral souhaite également davantage de coordination et de partage d’informations avec les Américains.
Rappelons que le président élu menace d’imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Canada et du Mexique à moins que les deux pays n’agissent pour arrêter l’afflux deimmigrés illégaux
et le fentanyl.
Dans son message, François Legault déplore queaucune mesure n’a encore été annoncée pour resserrer les critères de visa afin d’empêcher les gens d’entrer au Canada sous de faux prétextes
.
Je tiens à rappeler que 60% des personnes arrêtées pour immigration clandestine dans ce secteur sont des citoyens de nationalité indienne. Cette demande a été exprimée à l’unanimité lors du Conseil de la Fédération de lundi.
ajoute le Premier ministre.
Différences d’opinion entre les provinces
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, siège aux côtés de trois de ses homologues provinciaux au Conseil de la fédération tenu à Toronto lundi dernier. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Nathan Denette
Les premiers ministres des provinces et territoires se sont réunis à Toronto dimanche et lundi pour discuter des relations entre le Canada et les États-Unis.
Malgré la volonté de présenter un front uni contre Donald Trump, les premiers ministres ont des divergences d’opinion sur la manière de répondre aux menaces du président élu.
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, adopte une ligne dure : il a proposé de couper l’énergie aux Américains.
François Legault s’oppose à cette idée et estime qu’il faudrait plutôt chercher à rassurer Donald Trump concernant les immigrants qui traversent la frontière du Canada vers les États-Unis.
La Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick ont affirmé que l’idée d’une réponse tarifaire à nos voisins du sud ne devait pas être exclue.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a déclaré dimanche qu’il était absurde
penser que le différend avec les États-Unis peut être résolu en imposant des tarifs sur les produits américains importés au Canada.