Une semaine après le cri du cœur d’un transporteur qui craignait à haute voix que la faillite du Lion rende difficile la réparation de ses 75 autobus électriques, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) lance un signal d’alarme, en écorchant le Québec dans le processus.
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«On se souvient que c’est le gouvernement du Québec qui a imposé, aux transporteurs scolaires en 2021, l’achat exclusif d’autobus scolaires électriques», a critiqué l’organisation dans un communiqué mercredi, décochant une flèche au gouvernement.
« La durée de vie des autobus scolaires est de 12 ans et le service aux élèves pourrait être mis en péril dans le cas où les transporteurs n’auraient plus d’autobus disponibles », dénonce-t-on.
Jeudi matin, Lion Électrique a annoncé avoir demandé une ordonnance à la Cour supérieure du Québec pour se protéger contre ses créanciers. Chez les transporteurs, la nouvelle a fait l’effet d’un véritable électrochoc.
Plus de 1300 bus
Plus de 1 300 bus électriques Lion circulent sur nos routes et les transporteurs s’inquiètent désormais de leur entretien, de leur réparation et de leurs multiples garanties.
Paniquée, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) estime que Québec devra offrir «d’autres alternatives pour l’acquisition d’autobus électriques et que le programme d’aide à l’acquisition d’autobus (PETS) soit augmenté substantiellement».
Ces dernières semaines, La Revue s’est entretenu avec de nombreux transporteurs pris dans ce tourbillon qui n’ont pas voulu être identifiés, alors que la santé financière du constructeur était attaquée.
Stéphane Boisvert, president of Autobus Groupe Séguin, which has 75 Lion Électrique buses, spoke publicly to denounce the situation.
-Avec la collaboration de Sylvain Larocque