Le PAISD soutient, grâce notamment aux fonds colossaux de l’Agence française de développement (AFD), des projets de construction d’écoles, de centres de santé, d’espaces communautaires pour les femmes, etc. Le PAISD soutient également des initiatives visant l’accès à l’eau potable et la création de filières agricoles. entreprises de transformation de produits pour les jeunes et les femmes des zones et communautés rurales.
Le Sénégal dispose d’une diaspora très dynamique répartie dans toutes les zones géographiques, avec une vitalité qui en fait l’une des diasporas les plus dynamiques au monde. Selon les chiffres du rapport Afford 2021, « la diaspora compte 642 654 personnes, soit 3,7 % de la population. Si la majorité des flux d’émigration sénégalaise s’effectue au sein du continent africain, 47,6% d’entre eux sont établis dans les pays de l’Union européenne.
Les transferts de fonds de la diaspora sénégalaise représentent plus de 1 500 milliards de francs CFA (10,5% du PIB) au Sénégal par an. Ces chiffres confirment l’intérêt et la pertinence de miser sur les obligations de la diaspora pour financer notre économie. En attendant la formalisation du projet d’une banque dédiée aux besoins de la diaspora pour combler les lacunes actuelles en matière d’accès au crédit et de confiance des institutions financières locales.
Mais la vision du développement évolue chez nos compatriotes à l’étranger. Selon Papa Birama Thiam, coordinateur du PAISD, « l’engagement des diasporas se limitait souvent à l’aide alimentaire ou au financement de cérémonies familiales ». Mais grâce au soutien de l’AFD et à sa meilleure structuration, les projets des Sénégalais de l’étranger sont mieux structurés et se concentrent sur des domaines essentiels comme l’éducation, la santé, l’accès à l’eau. potable…
L’incitation à structurer un tissu productif pour répondre au problème persistant de l’emploi des jeunes prend également de l’ampleur. Par exemple, notamment avec Corédia, association regroupant 3 000 adhérents en France rattachée à la ville de Diawara. A Diawara, avec Corédia et le soutien de l’AFD, la construction d’un lycée et l’amélioration de l’accès à l’eau potable sont effectives, en attendant l’expérimentation d’un modèle qui pourrait à terme lever 650 millions de FCFA pour construire une usine de transformation et implanter un système d’irrigation pour un total estimé à 100 emplois.
Dans la loi de finances 2025, de nombreux projets ciblant la diaspora sont mis en avant. Avec une formalisation de la coopération et une meilleure utilisation de la contribution des Sénégalais de l’étranger, le succès pourrait être atteint.
Mamadou Dia
