Akhannouch promet une nouvelle génération d’infrastructures

Akhannouch promet une nouvelle génération d’infrastructures
Akhannouch promet une nouvelle génération d’infrastructures

A presque cinq ans de la Coupe du monde 2030, le Maroc s’efforce déjà d’évaluer et de développer ses infrastructures de base afin de les adapter à la demande croissante attendue. Cette question est l’une des plus cruciales pour assurer le succès de cet événement majeur, au point qu’elle a fait l’objet d’une longue séance consacrée à la politique générale au sein de la Chambre des représentants. Lors de cette séance, le Chef du gouvernement a été invité à faire le point sur les infrastructures clés du Royaume, tout en faisant le point sur les projets en cours dans différents secteurs.

Devant les députés, le Chef du gouvernement s’est félicité des progrès réalisés par le Royaume en matière d’infrastructures en l’espace de 25 ans. Force est de constater que le Maroc occupe la première place en Afrique dans le domaine du développement des infrastructures, avec un score de 85,8%, selon « l’Indice de Gouvernance Africaine 2024 ».

Aziz Akhannouch a affirmé que le Maroc compte 43 ports, dont 14 ports de commerce polyvalents, 22 ports de pêche et 7 ports dédiés aux activités de loisirs. Il a cité, à cet égard, que le port de Tanger-Med est devenu le plus grand port à conteneurs du bassin méditerranéen et d’Afrique.

Il en va de même pour les infrastructures routières qui ont été développées et modernisées pour relier toutes les régions du Royaume et ainsi soutenir l’intégration nationale. En chiffres, le pays est passé de 80 kilomètres d’autoroutes en 1999 à 1.800 kilomètres actuellement, occupant la 16ème place mondiale en termes de densité et de qualité des routes, avec environ 58.000 kilomètres, dont 2.164 kilomètres d’autoroutes, et avec un taux d’asphalte. routes atteignant environ 80%.

Poursuivant sur cette dynamique, le chef de l’Exécutif a rassuré sur l’effort continu déployé par l’autorité pour assurer la mise en œuvre des programmes d’investissement dans les axes routiers à double sens, notamment en accélérant la construction de l’autoroute Tiznit-Dakhla. Ce projet qui s’étend sur 1 055 kilomètres et vise à renforcer le rayonnement socio-économique des régions du sud du pays.

Près de 80 millions de voyageurs en 2030

Par ailleurs, un projet d’autoroute continentale reliant Rabat à Casablanca est prévu, pour un coût total estimé à 6 milliards de dirhams, selon les données présentées par Aziz Akhannouch. Le projet d’autoroute Ksar El Kebir-Nador, d’un coût total estimé à 7 milliards de dirhams, vise à renforcer la connexion avec la région de l’Oriental et à assurer la liaison avec le nouveau port de Nador Méditerranée Ouest via le réseau autoroutier national.

Par ailleurs, 2.309 kilomètres de lignes ferroviaires ont été construits, dont 200 kilomètres de lignes à grande vitesse, dont 64% sont électrifiées, s’est réjoui le chef du gouvernement dans l’hémicycle, rappelant les projets ferroviaires en cours, notamment la construction du ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech, dont la mise en service est prévue en 2027. A cela s’ajoute la construction de nouvelles gares ferroviaires dans plusieurs villes du Royaume, dont Rabat. Toutefois, le chef du gouvernement n’a pas abordé le résultat du projet d’électrification de la ligne ferroviaire Fès-Oujda tant réclamé au Parlement.

Concernant le transport aérien, le Chef du gouvernement a indiqué que le renforcement du réseau aéroportuaire au Maroc et la mise en œuvre de la feuille de route du tourisme ont permis d’atteindre des chiffres records dans le secteur du transport aérien. Ainsi, le nombre de passagers a dépassé 27,1 millions en 2023, contre 25,1 millions en 2019. Par ailleurs, un nouveau record a été atteint avec 24,3 millions de passagers durant la période allant de janvier à fin septembre 2024, enregistrant une hausse de 19,7% par rapport à à la même période de l’année précédente.

Pour répondre à l’augmentation du trafic aérien attendue d’ici 2030, le Maroc s’emploie à améliorer la desserte du transport aérien en augmentant la capacité d’accueil de ses aéroports, notamment l’aéroport de Marrakech qui verra sa capacité d’accueil augmentée pour accueillir les 14 millions de passagers attendus d’ici 2030.

La Coupe du monde, levier du développement des infrastructures

Le Chef du gouvernement a également souligné que la voie empruntée par le Royaume dans le développement de ses infrastructures lui a valu l’approbation de son dossier pour l’organisation de la Coupe du monde aux côtés de l’Espagne et du Portugal. . Cela dit, cet événement constituera une étape de développement pour le Maroc, dans la mesure où il attirera les investisseurs locaux et étrangers et accélérera les investissements dans le domaine des infrastructures sportives, des transports, du tourisme, entre autres.

L’action du gouvernement ne se limite pas au développement des infrastructures de transport, mais également des services de base. A ce stade, le Chef du gouvernement a passé en revue les projets stratégiques déployés dans différents domaines, notamment l’eau qui est placée au centre des priorités nationales.

Aziz Akhannouch a précisé, à cet égard, que l’autorité œuvre à accélérer la mise en œuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation (2020-2027), visant à assurer 100% des besoins des citoyens en eau potable et en eau potable. couvrir 80% des besoins en eau d’irrigation afin d’assurer la sécurité hydrique et alimentaire du pays.

Il a rappelé que le nombre de barrages est passé de 95 en 1999 à 154 barrages majeurs actuellement, d’une capacité dépassant les 20 milliards de mètres cubes. Il en va de même pour les stations de dessalement de l’eau de mer, dont 14 sont actuellement en construction, et 9 nouvelles stations supplémentaires sont prévues d’ici 2030. Cela permettra d’atteindre une capacité totale de 1,7 milliard de mètres cubes d’eau par an, a rappelé le ministère. Chef de l’exécutif en s’adressant aux représentants de la nation.

Dans le même sens, Akhannouch a souligné les efforts déployés pour accroître l’investissement public, passé de 230 milliards de dirhams en 2021 à 340 milliards de dirhams dans le cadre du projet de loi de finances 2025.

Agrandissement des terrains industriels pour soutenir la dynamique d’investissement

Les investissements privés constituent également le pari du Maroc. A ce sujet, le Chef du gouvernement s’est félicité de la réalisation de 32 projets de création et d’expansion de zones industrielles. Ces projets fourniront des terrains industriels estimés à 3 700 hectares, soit une augmentation de 30% afin d’offrir des conditions optimales pour le développement de projets industriels, comme c’est le cas du projet Mohammed VI Tanger Tech qui apporte une nouvelle dynamique économique au pays. région.

 
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