Présenté hier dimanche en avant-première de presse, le nouveau long métrage « Aïcha », du réalisateur tunisien Mehdi M.Barsaoui, est une œuvre cinématographique audacieuse qui explore les thèmes de la justice et de l’identité dans une société en pleine mutation économique et sociale d’après-guerre. -révolution. . En compétition officielle des 35èmes Journées Cinématographiques de Carthage (JCC, 14-21 décembre 2024), le film sortira dans l’ensemble du pays le 22 décembre.
Le film (fiction), d’une durée de près de deux heures, suit “Aya”, une jeune femme employée comme femme de ménage dans un hôtel de Tozeur, dans le sud du pays. Aya rêve de changer de vie et de s’installer à Tunis, la capitale, où son supérieur lui promet un avenir meilleur. Mais ces promesses se révèlent être un piège destiné à l’exploiter sexuellement. Profondément trahie, elle décide de s’échapper de cette réalité. Le tournant dramatique survient lorsqu’elle est déclarée morte suite à un accident de voiture. Aya profite de cette erreur pour disparaître et recommencer une nouvelle vie à Tunis avec une nouvelle identité. Pourtant, la capitale est loin d’être un havre d’opportunités.
Aya fait face à de nouvelles confrontations dans un environnement où se rencontrent solitude, lutte et espoir. Le rôle d’Aya est interprété par l’actrice Fatma Sfar, au casting avec Nidhal Saadi, Yasmine Dimassi et Hela Ayed. Dans cette trame de fond, la réalisatrice s’appuie sur le suspense et les plans soigneusement ciselés qui illustrent les deux univers – celui dans lequel elle a vécu et celui auquel elle aspirait – pour rendre palpable le poids des défis auxquels l’héroïne du film doit faire face.
Au-delà des défis personnels de cette femme déterminée à reprendre le contrôle de sa vie, le film aborde des questions de société plus larges comme l’injustice, la corruption… pour conclure sur une note d’espoir, marquée par la victoire de la justice et la réhabilitation d’Aya. Avec « Aïcha », Mehdi M.Barsaoui crée une œuvre touchante dans laquelle les trajectoires personnelles s’entremêlent aux problématiques collectives, faisant des blessures individuelles un reflet surprenant des dysfonctionnements de la société.