La vice-première ministre du Canada Chrystia Freeland provoque la surprise de tous en annonçant sa démission du poste de ministre des Finances, invoquant un « désaccord » sur la marche à suivre avec Justin Trudeau.
Chrystia Freeland en a fait l’annonce lundi via une publication X.
« Ce fut l’honneur de ma vie de servir au gouvernement, de travailler pour le Canada et les Canadiens », a-t-elle écrit. Nous avons accompli beaucoup de choses ensemble.
Après une discussion avec le premier ministre Trudeau, celui-ci lui a dit qu’il ne souhaitait plus qu’elle demeure ministre des Finances, lui offrant ainsi un autre poste au sein du cabinet, a-t-elle souligné dans son communiqué.
“J’ai conclu qu’à mes yeux la seule voie honnête et viable est de démissionner du gouvernement”, a souligné le ministre des Finances.
« Pour être efficace, un ministre doit parler au nom du Premier ministre et avec toute sa confiance », écrit-elle. En prenant votre décision, vous avez clairement indiqué que je ne possédais plus cette confiance de manière crédible et que je ne possédais plus l’autorité qui l’accompagne.
Il s’agit de la deuxième démission en une journée pour les libéraux fédéraux, une journée consacrée à l’annonce de la mise à jour économique de l’automne et à deux jours du congé des Fêtes.
A l’époque où Mmoi Freeland a publié son communiqué sur les réseaux sociaux, le ministre du Logement Sean Fraser a prononcé son discours de départ.
M. Fraser, qui quitte pour des raisons familiales, a été informé de la démission de son collègue lors du point de presse avec les journalistes.
«Un désaccord» avec Trudeau
M. Trudeau et Mme Freeland étaient « en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada ».
« Aujourd’hui, notre pays est confronté à un grand défi », a-t-elle commenté. La nouvelle administration américaine poursuit une politique de nationalisme économique agressif, qui inclut la menace de droits de douane de 25 pour cent.»
Selon elle, cette menace doit être prise « au sérieux ». « Nous devons préserver notre capacité budgétaire aujourd’hui, afin de pouvoir disposer des réserves dont nous pourrions avoir besoin en cas de guerre tarifaire. Nous devons éviter les astuces politiques coûteuses que nous ne pouvons pas nous permettre et qui font douter les Canadiens que nous reconnaissons la gravité de ce moment », a-t-elle déclaré.
Au moment de la rédaction de cet article, on ne sait pas encore qui prononcera le discours de mise à jour économique, prévu cet après-midi.
Selon le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada, Jean-Yves Duclos, Chrystia Freeland devrait présenter la mise à jour économique malgré sa démission du cabinet, a-t-il déclaré. TVA Nouvelles.
Mme Freeland a confirmé qu’elle continuerait à travailler en tant que députée libérale.
Elle s’est également engagée à se présenter à nouveau dans sa circonscription de Toronto lors des prochaines élections fédérales.