Avantage numérique canadien | L’effet de Laine et Hutson est toujours attendu

Les trois buts inscrits par Patrik Laine lors de ses quatre premiers matchs avec le Canadien ont suscité, à juste titre, un engouement. Combinée à l’ajout de Lane Hutson, l’arrivée d’un tireur d’élite lors de la première vague du jeu de puissance suggérait qu’un échange de tirs se préparait.

Ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé. Parce que les trois buts de Laine sont les seuls que le Tricolore a marqué en avantage numérique lors des six derniers matchs, à 17 reprises (17,6 %). Et si l’on remonte à quatre matchs supplémentaires, depuis que Hutson s’est vu confier les rênes de l’unité principale, le bilan est encore plus modeste : 4 sur 27, soit 14,8 %.

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PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Patrik Laine (92) célèbre son premier but marqué dans l’uniforme canadien, en avantage numérique, avec Nick Suzuki (14), Lane Hutson (48), Cole Caufield (13) et Juraj Slafkovsky (20), le 3 décembre contre le Insulaires de New York.

Cette baisse de performance par rapport à l’ensemble des 30 premiers matches (20,2%) s’explique de différentes manières. La substitution de deux membres d’un même quintette nécessite forcément une adaptation. L’identité des deux acteurs milite dans le même sens.

Attaquant droitier au tir éclair, Patrik Laine est particulièrement à l’aise dans le cercle de mise en jeu gauche. C’est également depuis cet endroit qu’il a marqué ses trois buts jusqu’à présent. Toutefois, c’est aussi l’endroit favori de Cole Caufield, dont cinq des sept buts en avantage numérique cette saison ont été marqués de ce côté-ci. Ils doivent néanmoins coexister.

Il a déjà été souligné que la présence simultanée des deux marqueurs diversifie la menace du CH ; Ils ne doivent toujours pas rivaliser pour le même territoire.

Lane Hutson, comme nous le savons aussi, est un phénomène en soi. Bien qu’il soit un passeur habile, il aime aussi patiner avec la rondelle. Ses coéquipiers doivent donc s’habituer à cette approche qui diffère de celle de Mike Matheson, qui a piloté la première unité sur les deux dernières saisons, et encore lors des 20 premiers matchs de la campagne en cours.

Après son deuxième match sous l’uniforme bleu-blanc-rouge, Laine avait cette réflexion amusée à propos du jeune défenseur : « La moitié du -, je n’ai aucune idée de ce qu’il va faire. »

Au cours des jours suivants, Martin St-Louis a précisé que Hutson apprenait à mieux s’intégrer dans une structure collective avec un avantage masculin, et ne s’appuyait plus principalement sur ses compétences individuelles.

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE ARCHIVES

Lane Hutson

«Peut-être qu’il n’avait pas nécessairement à s’inquiéter de ça à d’autres niveaux», a suggéré l’entraîneur-chef. Mais les cinq joueurs réunis sont importants. En avantage numérique, il y a de petits moments en tête-à-tête, mais ce n’est pas du un-contre-un. Il apprend ça. »

Évidemment, l’apprentissage n’est pas encore terminé.

Anomalies

Voilà pour les changements récents. D’un point de vue global, on peut se demander si le positionnement du Canadien, à 18 anse Classement dans la LNH – il a terminé 27e lieu l’année dernière – ne présente pas quelques anomalies.

Il bénéficie notamment d’un taux de réussite exagéré de ses tirs cadrés. Au cours des trois dernières saisons complètes, les équipes de la LNH ont converti environ 14 % de leurs tirs en avantage numérique en buts. Le Tricolore est présentement à 17,9 %, une valeur qui l’aurait placé parmi l’élite de la LNH au cours des dernières saisons. Cette incohérence se reflète au niveau individuel ; en témoigne le taux de réussite actuel des stéroïdes de Cole Caufield (38,9 %).

Ce bonus d’efficacité vient aussi du fait que le CH cadre peu de tirs sur l’avantage numérique : seulement 1,35 en moyenne pour une pénalité mineure de deux minutes, le 31.e rang du circuit.

Bien qu’il n’y ait pas de corrélation directe entre le volume de tirs et le succès en avantage numérique, les deux ne sont pas non plus sans rapport. En effet, quatre clubs font simultanément partie du top 5 dans les deux catégories. En ce sens, si une correction venait à affecter le classement, on peut croire que le Canadien perdrait du poids. A moins d’accélérer le rythme.

Un examen de la provenance des tirs confirme en outre que la menace offensive n’est pas du tout dispersée dans la zone. Au contraire, il est concentré dans les deux cercles de mise en jeu, notamment à gauche, bureau de Laine et Caufield. Cette prévisibilité facilite évidemment la tâche des adversaires en défense.

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ILLUSTRATION PRISE DU SITE HOCKEYVIZ.COM

Répartition de la menace offensive en avantage numérique pour les Canadiens de Montréal

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ILLUSTRATION PRISE DU SITE HOCKEYVIZ.COM

Répartition de la menace offensive sur le jeu de puissance pour les Devils du New Jersey

Une maquette du site HockeyViz illustre bien le peu d’utilisation du devant du filet et du pli : les points orange sont ceux d’où proviennent le plus de tirs. Une rapide comparaison avec les Devils du New Jersey, l’une des équipes les plus performantes en avantage numérique, est particulièrement éloquente à cet égard.

Cette unité spéciale du Tricolore n’est évidemment pas en plein désarroi et continue de générer des occasions de marquer. Et on peut supposer que de match en match, la première vague trouvera plus de réconfort auprès de Laine et Hutson. Il n’en demeure pas moins qu’avec les problèmes que rencontre cette équipe à marquer des buts à cinq contre cinq, un peu d’aide du jeu de puissance ne serait pas de mal.

 
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