A la demande de l’administration pénitentiaire, une opération de ratissage a eu lieu cette semaine dans la prison de Mons. Cela faisait plusieurs années que l’établissement pénitentiaire du boulevard Winston Churchill ne faisait pas l’objet d’une perquisition de ce type.
Qu’est-ce que le balayage ?
Le balayage est une méthode de recherche de téléphones portables. Utilisé par nos soins depuis plusieurs années, il permet, grâce à un boîtier dédié, d’identifier la présence de téléphones portables à proximité, même lorsqu’ils ne sont pas activés.
Si la communication des autorités en la matière est relativement limitée pour des raisons de sécurité, il semble que le nombre d’appareils dont dispose le SPF Justice soit très limité. Nous mentionnons quelques exemplaires en circulation. Leur coût unitaire s’élève à plusieurs milliers d’euros. Ils sont donc utilisés alternativement dans les différentes prisons belges, lors d’opérations ciblées.
L’usage du téléphone portable en prison, un problème récurrent
Par règlement, la possession d’un téléphone portable par les détenus est strictement interdite. Il s’agit d’une faute disciplinaire, classée parmi les plus graves, pouvant entraîner une «isolement dans l’espace de vie» jusqu’à 30 jours.
Or, dans la pratique, de nombreux téléphones portables circulent dans les établissements pénitentiaires belges.
Jusque dans les années 2010, l’interdiction de l’usage du téléphone portable dans les prisons était assurée par l’utilisation de brouilleurs d’ondes. Cependant, l’utilisation de ces brouilleurs de vagues a généré de nombreuses nuisances accessoires, notamment pour les riverains riverains de leur installation, qui ont également été impactés.
Depuis, les fouilles sur téléphone portable sont effectuées soit manuellement lors des fouilles des agents, soit électroniquement lors des opérations de ratissage.
Un problème aux multiples conséquences
L’utilisation du téléphone portable par les détenus au sein des établissements pénitentiaires peut poser divers problèmes. Environ 10 % des détenus de la prison de Mons étaient en possession d’un téléphone portable lors du ratissage effectué la semaine dernière.
“La possession d’un téléphone portable par un détenu constitue certainement une faute disciplinaire en toutes circonstances. Cependant, l’usage qui en est fait peut s’avérer plus ou moins problématique. Lorsque le téléphone est utilisé uniquement pour contacter des membres de la famille du détenu, sans éléments précis, les conséquences en termes de sécurité sont limitées. Lorsque le téléphone est utilisé pour la préparation d’actes délictuels ou criminels, le problème est évidemment tout autre. Par ailleurs, d’autres usages du téléphone par les détenus peuvent s’avérer problématiques, comme l’accès à certaines informations, notamment concernant leurs codétenus et les motifs de leur détention, ou comme la diffusion d’images prises sur le lieu de détention. , ou même des enceintes là-bas» explique l’avocat pénaliste liégeois Olivier Dupont.
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