Au Niger, 39 villageois ont été tués dans une double attaque jihadiste, selon l’armée

Au Niger, 39 villageois ont été tués dans une double attaque jihadiste, selon l’armée
Au Niger, 39 villageois ont été tués dans une double attaque jihadiste, selon l’armée

Le Niger est à nouveau en deuil. Selon les autorités militaires, trente-neuf villageois ont été tués cette semaine dans une double attaque menée par des jihadistes présumés dans l’ouest du pays, région particulièrement touchée par les violences des groupes armés.

« Deux drames atroces se sont produits dans les localités de Libiri et Kokorou : des criminels acculés par les opérations incessantes des forces de défense et de sécurité ont lâchement attaqué des populations civiles sans défense »» lit-on dans le bulletin des opérations militaires publié samedi 14 décembre au soir sur le site du ministère de la Défense. « Le bilan est lourd et compte 39 personnes tuées dont 18 à Kokorou et 21 à Libiri »précise l’armée, en le déplorant “beaucoup de femmes et d’enfants” parmi les victimes de «ces actes barbares».

La date de l’attaque n’est pas précisée mais le bulletin d’opérations concerne la période du 12 au 14 décembre.

Les autorités ont “ils ont exprimé leur profonde indignation et leur solidarité” aux familles endeuillées, souligne l’armée. Ils ont aussi « ils ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour retrouver et neutraliser les auteurs de ces crimes » et les accords annoncés « prises pour renforcer la sécurité dans ces localités ».

Des attaques particulièrement sanglantes

La région de Téra a subi ces derniers jours des attaques jihadistes particulièrement sanglantes. La semaine dernière, au moins 21 civils ont été tués lors d’une attaque contre un convoi de marchandises.

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De nombreuses publications sur les réseaux sociaux et certains médias comme la BBC ou RFI ont également annoncé qu’une attaque jihadiste contre la ville de Chatoumane, également dans la région de Téra, a fait au moins 90 morts au sein de l’armée, comme le rapporte l’Agence -Presse. (AFP). n’a pas pu le vérifier auprès d’une Source indépendante. Toutefois, une Source sécuritaire occidentale a confirmé à l’AFP une information de “De 90 à 100 morts”.

La junte nigériane a nié mercredi soir l’existence de cette attaque, citant « Réclamations infondées » et un « Campagne d’intoxication ». Il a suspendu la BBC pour trois mois et porté plainte contre RFI, déjà privée d’émission au Niger depuis des mois.

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Départ de la CEDEAO

Depuis juillet 2023, le Niger est gouverné par une junte militaire arrivée au pouvoir par un coup d’État. Ce pays du Sahel est aux prises depuis près de dix ans avec les violences jihadistes de groupes liés à Al-Qaïda ou à l’organisation État islamique (EI), comme ses voisins du Burkina Faso et du Mali, également dirigés par des régimes militaires.

Les trois pays ont tourné le dos à la France et expulsé les soldats français déployés dans la lutte antijihadiste pour former ensemble une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES). En janvier, ils ont annoncé leur sortie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont ils estiment qu’elle est utilisée par Paris.

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Le sommet de la CEDEAO se tiendra dimanche à Abuja où devrait être discutée la question du maintien des trois pays dans l’organisation ouest-africaine. Mais vendredi, les pays de l’AES ont réaffirmé que leur décision était valable. “irréversible”. Selon les textes de la CEDEAO, leur départ deviendra effectif un an après l’annonce, donc fin janvier 2025.

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Articulation

Ce départ pourrait avoir des implications économiques et politiques importantes pour la région ouest-africaine, notamment sur la question de la libre circulation des personnes et des biens dans la région. La confédération AES représente un vaste territoire enclavé, avec une population de 72 millions d’habitants.

Le monde avec l’AFP

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