En , dernier conseil des ministres avant la nomination d’un nouveau premier ministre

En , dernier conseil des ministres avant la nomination d’un nouveau premier ministre
En France, dernier conseil des ministres avant la nomination d’un nouveau premier ministre

Lors de ce conseil des ministres un projet de « loi spéciale » a été présenté pour assurer « la continuité des services publics et de la vie du pays » à partir de janvier. La censure du gouvernement la semaine dernière, trois mois après sa nomination, a effectivement laissé en suspens le budget 2025, qui visait à assainir les finances publiques, avec pour objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB.

Lire aussi : Emmanuel Macron veut un « gouvernement d’intérêt général ». Ses options sont fragiles

Avec un déficit attendu cette année au-delà de 6% du PIB, la affiche la pire performance des 27 Etats membres de l’Union européenne à l’exception de la Roumanie, loin du plafond de 3% autorisé par l’UE. Cette « loi provisoire » sera examinée lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. Le texte est réduit à sa plus simple expression pour autoriser le gouvernement à augmenter les impôts et à dépenser des crédits sur la base du budget 2024.

Un accord de « non-censure »

Lors de ce conseil des ministres, M. Macron a déclaré que la « base » des partis rassemblant le camp présidentiel et la droite ne pouvait pas « en l’état » être élargie, a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon. . Il a expliqué “qu’il restait désormais à voir si certains étaient prêts à élargir cette base ou à s’entendre sur un principe de non-censure”, a-t-elle expliqué.

“Le pays n’a ni le luxe de l’instabilité ni celui de l’inaction”, a-t-elle argumenté, sans préciser si cela signifiait que le président choisirait un Premier ministre parmi cette coalition sortante. Mardi, devant les dirigeants des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et du parti de droite Les Républicains (LR), Emmanuel Macron a promis de nommer un chef du gouvernement « dans les 48 heures ». Plusieurs proches tablent sur un choix dès mercredi soir, Emmanuel Macron se rendant en Pologne jeudi.

Le nouveau locataire de Matignon est alors chargé de négocier avec ces partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes, voire un accord de « non-censure ». Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il constituera son équipe. M. Macron a souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau l’Assemblée d’ici la fin de son mandat en 2027, selon son entourage. Il a également constaté « l’unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national », le parti d’extrême droite.

Emmanuel Macron, à la surprise générale, a dissous l’Assemblée en juin, après la défaite de son camp aux élections européennes face à l’extrême droite. Les élections législatives anticipées ont abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de la gauche, des macronistes et de la droite, extrême droite) sans majorité absolue.

La gauche a proposé, si l’un des siens était nommé à Matignon, de ne pas utiliser le 49.3, cet outil constitutionnel qui permet d’adopter des lois sans vote, si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer l’exécutif. “Un engagement sidérant, un contournement de la Constitution”, a réagi la leader de l’extrême droite en France, Marine Le Pen, “pas mécontente” d’être mise à l’écart, alors qu’un Ifop/Fudicial lui donne plus de 35% des intentions de vote aux élections. premier tour de la prochaine élection présidentielle.

Le PS opposé à François Bayrou

Tous les responsables reçus mardi suspendent leur décision au nom du futur Premier ministre. Le plus optimiste mardi soir était François Bayrou, président du parti centriste MoDem, allié de longue date du chef de l’Etat, qui semble conserver sa place parmi les favoris.

François Bayrou, qui a déjeuné jeudi avec Emmanuel Macron et a été de nouveau reçu mardi matin à l’Elysée, s’est félicité d’une rencontre “positive de manière inattendue” qui pourrait déboucher sur un “accord de coopération démocratique”. Mais le nouveau Premier ministre “ne peut pas être François Bayrou” qui incarnerait une “continuité” du macronisme, a déclaré mercredi matin le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, qui souhaite un chef de gouvernement “de gauche”, celui-ci étant venu d’abord aux élections législatives.

Olivier Faure est toutefois resté évasif sur l’attitude de son parti si Emmanuel Macron le nommait malgré tout. Dans le camp présidentiel, les noms des ministres démissionnaires de la Santé, Catherine Vautrin, et des Armées, Sébastien Lecornu, circulent également. L’actuel envoyé spécial français au Liban et ancien ministre des Affaires étrangères, issu du Parti socialiste, Jean-Yves Le Drian, a décliné, mais certains espéraient encore le convaincre, selon des sources macronistes.

Le chef du parti de gauche radicale, La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a mis en garde mardi soir ses alliés socialistes, écologistes et communistes contre une éventuelle trahison. « Pas d’accord de coalition ! Pas de « non-censure ». Reprenez vos esprits et rentrez chez vous ! », a-t-il crié.

Lire aussi : C’est officiel, le gouvernement de Michel Barnier est censuré par l’Assemblée nationale
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’AL Ahly signe la première défaite de l’ASVD
NEXT On est encore loin de l’accord final « Arizona »…