De toutes les régions du royaume, c’est à Bruxelles que le logement est le plus cher. En 2023, les loyers moyens des nouvelles locations (c’est-à-dire les baux signés en 2023, tous types de logements confondus) ont augmenté de 4,1% par rapport à l’année précédente. Ailleurs dans le pays, on note une infime baisse au sud (-0,1%) et une légère hausse au nord (2%).
En début d’année, une enquête de l’OCDE pointait également un manque de logements sociaux à Bruxelles. L’offre est restée relativement stable depuis 2005 tandis que la demande a plus que doublé au cours de la même période. Conséquence : la liste d’attente pour obtenir un logement social s’allonge toujours plus, de 9 % en 2023, pour atteindre 53 801 ménages. Selon l’OCDE, la moitié de la population bruxelloise remplit les conditions de revenus éligibles pour bénéficier d’un logement de ce type.
Selon la dernière enquête (2023) sur les revenus et les conditions de vie (SILC, Statbel), 31% de la population bruxelloise vit dans des logements surpeuplés, contre 3% dans les autres régions du pays. Plus de 10% sont en situation de « privation sévère de logement » (moins de 1% ailleurs dans le royaume), c’est-à-dire que le logement combine une situation de surpeuplement et au moins un autre problème qui va de l’humidité due au manque de installations sanitaires. Et le nombre de personnes sans logement augmente. Lors du décompte des personnes sans abri (sans abri mais aussi en refuge, dans des squats, etc.) en 2022, 7 134 personnes ont été dénombrées. Un nombre qui a quadruplé depuis le premier décompte en 2008.