800 enseignants mobilisés à Tournai
A Tournai, la mobilisation a débuté au petit matin, sur la place de la gare, dans le but de sensibiliser le grand public, et notamment les parents, aux craintes pour l’avenir d’une éducation de qualité. 800 enseignants mobilisés.
“Beaucoup de gens réduisent encore les enseignants à des paresseux, avec trois mois de congés, 26 heures de travail par semaine… alors que ce n’est pas du tout le cas, notes Véronique (Setca), teacher in a secondary school in Tournai. Si nous nous mobilisons aujourd’hui, c’est pour l’avenir de nos jeunes et de nos enfants ! C’est triste de voir qu’on cherche de l’argent à tout prix, sur le dos des professeurs, mais aussi des étudiants… »
Les enseignants pointent particulièrement la réduction des ressources pédagogiques qualifiantes. La suppression de la première année différenciée les inquiète. Le projet de proposer des CDI est également loin de faire l’unanimité.
mouetteC’est triste de voir qu’on cherche de l’argent à tout prix, sur le dos des professeurs, mais aussi des étudiants…
Plusieurs centaines d’enseignants rassemblés à Wavre, des tracts distribués
Des centaines d’enseignants se sont retrouvés à Wavre très tôt ce matin pour protestation contre le décret-programme qui doit réglementer l’enseignement à partir de l’année prochaine. Ils venaient de partout et notamment d’Ottignies-Louvain-la-Neuve.
«C’est la première fois que je démontreindique un enseignant de l’Institut de la Providence de Wavre. Cela signifie que les nouvelles mesures nous inquiètent.»
Des dépliants ont été distribués aux parents et aux automobilistes.
Forte mobilisation dans la région verviétoise
Dans la région verviétoise, la mobilisation est impressionnante. La semaine dernière, plus de 2 000 enseignants ont été annoncés en grève.
A Verviers, tôt ce matin, ils étaient déjà plus de 300 personnes à quitter l’Athénée Verdi pour bloquer les carrefours et les rues adjacentes sous surveillance policière. A Herve, l’ESH (Enseignement secondaire de Herve) a également été bloquée, alors que «ce n’est pas une école qui mobilise très fort d’habitude», a déclaré Fabien Crutzen, délégué syndical du CSC Education de Verviers.
“Je suis permanent depuis 8 ans et je n’ai jamais vu une telle mobilisation. Les partis politiques qui ont obtenu la majorité aux dernières élections ont parlé de redorer l’image de l’enseignement qualifiant mais on voit qu’ils veulent réduire le nombre d’emplois et fermer les options… tout en disant de ne pas toucher à l’essentiel. Alors quoi, ce n’est pas indispensable de le qualifier ? Les enseignants sont extrêmement choqués par les premières mesures, et ce n’est qu’une première vague.“
mouetteLes enseignants sont extrêmement choqués par les premières mesures, et ce n’est qu’une première vague
450 enseignants défilent à Marche-en-Famenne, la 7e technologie menacée
Il y avait du monde, dès 8 heures du matin, sur le piquet dressé dans la cour de l’Institut Saint-Roch. Des enseignants locaux renforcés par de nombreux collègues d’autres écoles des Marches, mais aussi des écoles primaires de la ville et de la région. Braseros, concerts de sifflets, calicots… étaient évidemment de sortie.
« Nous avons installé un piquet filtrant car, ici, les cours sont donnés malgré notre action. L’idée est vraiment de sensibiliser les parents aux risques pour leurs enfants si toutes ces mesures envisagées par la Fédération Wallonie-Bruxelles entrent en vigueur. Ils pourraient déjà nous impacter l’année prochaine, indique Arnaud Labyt, représentant permanent interrégional du CSC Education.
A l’Institut Saint-Roch, c’est l’avenir de la 7e promotion de qualification technique qui se joue. « En effet, notre 7ème promotion en alternance de maîtrise des automatismes industriels, qui complète actuellement la formation de nos automatistes et électriciens de maintenance, est clairement menacée, précise la réalisatrice Pascale Lejeune. Concernant nos 7èmes promotions professionnelles, 25% de nos étudiants ne pourraient plus être inscrits car déjà titulaires d’un CES ou d’un CQ. Où iront ces jeunes alors qu’on connaît déjà tous les problèmes de mobilité rencontrés dans notre province ?
mouetteL’idée est vraiment de sensibiliser les parents aux risques pour leurs enfants si toutes ces mesures envisagées par la Fédération Wallonie-Bruxelles entrent en vigueur.
Qualifiant : 26 écoles secondaires sur 36 en province de Luxembourg
Toujours en province de Luxembourg, un rassemblement a eu lieu à la gare de Libramont. Dès 7h30, parmi les étudiants et ouvriers qui montaient ou descendaient du train, des hommes et des femmes vêtus de vert, rouge et bleu distribuaient des tracts avant de se déployer pour d’autres actions.
Vincent Merken, permanent régional CGSP Enseignement Luxembourg : “Depuis des années, nous essayons de sensibiliser l’opinion publique et les hommes politiques aux conditions de travail de plus en plus difficiles des enseignants. On parle de surcharge administrative, de classes trop nombreuses ou encore de contrats à durée indéterminée désormais proposés à la place des nominations actuelles, qui assuraient la sécurité des enseignants. Ces derniers ne sont pas contents et sont prêts à déménager, mais c’est un métier qu’on ne lâche pas facilement, souvent par scrupule de laisser les élèves seuls en classe et par souci de conscience professionnelle. Mais ensuite on a compris que le vase était plein et qu’il fallait déménager« .
L’action, menée à Libramont, Bastogne, Marche-en-Famenne et Arlon, vise également à toucher les parents, puisqu’il s’agit bien de l’avenir de leurs enfants. “Nous souhaitons les informer le plus possible de ces nouvelles mesures.» commente Thierry Rolland, délégué syndical de la CSC Enseignement Luxembourg. Pour l’instant, ces mesures touchent les qualifications et les établissements d’enseignement supérieur. Sur les 36 écoles secondaires de la province de Luxembourg, 26 proposent des diplômes et c’est à celles-ci que le gouvernement s’adressera en priorité. Les étudiants seront directement impactés dans leur apprentissage. Le Luxembourg compte quelques centres urbains et beaucoup de ruralité. La mobilité sera un enjeu de demain, encore plus qu’aujourd’hui. Bonne chance pour trouver une école qui offrira du choix aux enfants de la province de Luxembourg. Il y en aura encore, mais ce sera beaucoup plus compliqué.“
mouetteSur les 36 écoles secondaires de la province de Luxembourg, 26 proposent des diplômes et c’est à celles-ci que le gouvernement s’adressera en priorité. Les étudiants seront directement impactés dans leur apprentissage.
Un cortège de 3.000 personnes à Liège
Les enseignants liégeois étaient nombreux ce mardi. Environ 3 000 personnes, selon la police, formaient un grand cortège qui se dirigeait vers la place Saint-Lambert. Ils ont quelque peu bloqué la circulation avant de se disperser.
D’autres actions étaient prévues : piquets de grève devant des écoles, plusieurs ponts occupés et distribution de tracts devant l’ULiège.
Valérie Glatigny et Elisabeth Degryse dans le viseur
Une réunion était prévue entre Valérie Glatigny et les syndicats ce mardi matin, comme c’est le cas à intervalles réguliers, mais la CSC n’y a pas assisté, préférant se tenir aux côtés des enseignants en grève.
Roland Lahaye, secrétaire général du CSC Education, n’est pas tendre avec le gouvernement azuréen (MR-Engagés) et la ministre Glatigny. “La consultation dont elle parle n’est pas celle à laquelle nous sommes habitués dans le domaine de l’éducation depuis des années. En six mois, elle a aliéné tout le monde», accuse-t-il.
Le CSC Enseignement n’a, selon Roland Lahaye, plus de liens avec les Engagés (ancien PSC puis cdH). “Je propose à Elisabeth Degryse de prendre un dictionnaire et de trouver la définition du mot social. Les Engagés jouent un jeu dangereux en prenant des mesures que l’on n’imaginait pas pouvoir un jour être dans leur tête.“
mouetteLes Engagés jouent un jeu dangereux en prenant des mesures dont on n’imaginait pas qu’elles pourraient un jour être dans leur tête.
Mobilisation à grande échelle également à Nivelles
Un corbillard, un cercueil, des couronnes de fleurs, des flambeaux, le cortège funèbre était plus grand que nature, mardi matin à Nivelles, au départ du collège Sainte-Gertrude. Cependant, les participants étaient autant en colère que tristes, et il n’y a eu aucun murmure respectueux dans les rangs. « Glatigny, réveille-toi, on ne veut pas de ton décret !, “MR-Engagé, l’école est en danger !”scandaient les promeneurs derrière le cercueil.
« Les professeurs sont venus de toutes les écoles de Nivellesa confirmé Xavier Toussaint, constatant le succès de la mobilisation. Le processus législatif du décret suit un rythme infernal. D’habitude, on prend le temps de négocier, mais ici, c’est la galère, avec un débat en séance plénière annoncé pour le 11 décembre. C’est la précipitation quand tous les acteurs de l’éducation sont contre ce texte : les autorités organisatrices, les parents, les enseignants et les personnels. , la Fédération étudiante francophone (FEF), l’Académie de recherche et de l’enseignement supérieur. On nous a dit que nous voulions faire de la qualification un secteur d’excellence et nous réduisons les moyens. C’est intolérable ! Nous demandons le retour d’une véritable concertation.»
Soutien de la population huyenne aux enseignants
Des dizaines (voire des centaines) d’enseignants se sont rassemblés à Huy pour manifester ce mardi matin. Rassemblée sur le Square Henrion dès 10 heures, cette marée verte et rouge (et un peu bleue) s’est rapidement dirigée vers le quai d’Arona, non pas pour bloquer la circulation (car c’est interdit), mais simplement pour augmenter le nombre de passages pour piétons, juste pour pour ralentir les voitures. Mais pas trop non plus. “Le but est que les gens soient avec nous. Et pas contre nous.
Et aux automobilistes, ils agitent leur klaxon pour montrer leur soutien. Et la plupart répondent favorablement, avec plus ou moins d’enthousiasme, à la demande. Les enseignants distribuent également des tracts dans lesquels ils expliquent leurs revendications. Et la liste est longue. “Nous sommes d’abord opposés à l’annonce de la suppression des nominations au sein de la fonction publique et donc de l’enseignement, comments Clara Beelen, CGSP Education union representative for the Huy-Waremme district. C’est très grave car cela affecte la démocratie liée au service public.