Lundi 25 novembre 2024 à 13h17
Su Amal Taazi.
Paris – Après un été olympique mémorable, les yeux du monde entier seront à nouveau tournés vers la capitale française les 7 et 8 décembre pour l’autre événement phare de 2024 : la très attendue réouverture de la cathédrale historique Notre-Dame de Paris.
Le choc des images du terrible incendie du 15 avril 2019, qui a failli détruire ce patrimoine d’une valeur universelle exceptionnelle, tourmente encore les âmes, date désormais gravée dans la mémoire collective.
Tous ceux qui ont assisté, émerveillés, à l’incendie de ce joyau de l’architecture gothique jusqu’à l’effondrement de sa toiture et de sa flèche millénaire, tout comme ceux, plus nombreux encore, qui ont suivi la scène en direct sur les chaînes de télévision locales et étrangères ou sur les réseaux sociaux, ont hâte de voir Notre-Dame de Paris renaître de ses cendres.
Il aura fallu cinq années de restauration pour parvenir à la renaissance souhaitée de ce monument emblématique de France, inscrit depuis 1991 au patrimoine mondial de l’UNESCO au sein de l’ensemble « Paris, bords de Seine ».
C’est l’échéance ambitieuse que s’est fixée le président Emmanuel Macron en promettant, au soir du tragique incendie, dans un discours solennel depuis l’Elysée, de « reconstruire Notre-Dame ».
« Je vous le dis avec force ce soir : nous sommes ce peuple de bâtisseurs. Nous avons tellement de choses à reconstruire. […] Nous reconstruirons la cathédrale encore plus belle et je veux qu’elle soit achevée d’ici cinq ans », a-t-il déclaré.
Depuis, une mobilisation nationale sans précédent, renforcée par un élan de solidarité qui transcende les frontières, est associée à la volonté d’achever ce projet monumental dans les délais.
“Les dons proviennent d’un grand nombre de pays, y compris de pays qui ne sont pas de tradition chrétienne”, assure la présidence française.
Rappelons que, sur les plus hauts ordres de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Moumine, le Royaume du Maroc avait décidé d’apporter une contribution financière à la reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame, « symbole de la ville de Paris ». , d’histoire de France et lieu de contemplation pour des millions de fidèles.
Au total, 843 millions d’euros de dons ont été récoltés, selon l’Elysée, pour cette restauration qui aura coûté 700 millions d’euros pour les deux premières phases (d’abord la phase de consolidation pour éviter l’effondrement de la cathédrale dans les mois qui ont suivi l’incendie). , puis puis la restauration proprement dite).
La somme restante servira à financer la troisième phase de restauration, celles des façades et le revêtement de la sacristie et du chœur. Ces travaux, déjà prévus avant l’incendie, seront réalisés en 2025.
A la contrainte d’un programme serré s’en est ajoutée une autre, non des moindres : reconstruire à l’identique ce chef-d’œuvre de l’architecture gothique, avec des techniques de sécurité et de protection capables d’éviter d’autres accidents tragiques dans le futur.
Conscient de l’ampleur de l’enjeu, le président français a personnellement suivi le chantier et l’avancement des travaux, multipliant les visites sur place.
Sa dernière visite avant l’inauguration est prévue le 29 novembre. Ce sera l’occasion de découvrir les premières images de la cathédrale reconstruite, dont la splendeur se dévoilera dans toute sa globalité.
Pendant ce temps, la célèbre cathédrale du XIIIe siècle, qui avant l’incendie accueillait entre 12 et 14 millions de personnes par an, ce qui en faisait le monument historique le plus visité d’Europe, continue de susciter l’intérêt des curieux, des Parisiens et notamment des touristes, dont beaucoup se sont approchés. le chantier au coeur de Paris, non loin des quais de Seine.
« De nombreuses personnes viennent ici pour constater l’avancée des travaux depuis le début du projet de restauration. Toutes les nationalités se retrouvent ici”, confie au MAP Philippe, un de ces bouquinistes indissociables des docks parisiens.
Pour quiconque est témoin du flux quotidien de visiteurs depuis l’incendie, il est toujours intéressant de voir Notre-Dame « aussi blessée ».
« Les gens attendent avec impatience sa renaissance et la possibilité de le visiter à nouveau. C’est vraiment un grand moment que nous attendions tous”, a-t-il déclaré.
Un constat confirmé par plusieurs touristes et visiteurs rencontrés sur place.
C’est le cas de Guillaume de Singapour qui dit attendre « avec impatience » la réouverture de ce monument « représentatif de la France et de l’architecture médiévale ». Jusqu’à présent, ce passionné d’art et d’histoire pouvait se contenter d’une visite virtuelle de la cathédrale, mais il admet que cette découverte ne peut remplacer l’expérience d’une véritable exploration.
Elyne, qui vient des Philippines pour la deuxième fois à Paris, se souvient avec nostalgie de sa première visite en 2017 : « Notre-Dame n’a pas été brûlée alors. »
“Nous attendons tous la réouverture de cette cathédrale qui symbolise tant pour la France et le monde”, s’enthousiasme le touriste asiatique, “très heureux d’être là” pour l’occasion.
Bien entendu, les Parisiens sont les premiers à attendre cet événement exceptionnel dans l’agenda culturel de leur ville.
«Je suis vraiment très heureux que Notre-Dame de Paris rouvre et qu’elle puisse à nouveau accueillir des visiteurs et des religieux du monde entier», résume Louis, qui perçoit cette réouverture comme «la victoire de la création sur la destruction». ». , une sorte de phénix qui renaît de ses cendres ! « .