Les violences conjugales, un fléau de plus en plus répandu à Genève

Publié le 27 juin 2024 à 15h37 / Modifié le 27 juin 2024 à 16h12

C’est toujours un sujet qui donne le vertige. Les violences domestiques qui se déroulent à l’abri des regards, celles dont les cas ne cessent d’augmenter également du fait d’une meilleure détection et dont la part immergée reste importante. “Ce n’est que la pointe de l’iceberg”, a répété Nathalie Fontanet, ministre chargée de la promotion de l’égalité et de la prévention des violences. Sa directrice, Emilie Flamand, était ce jeudi aux côtés du conseiller d’Etat pour présenter un nouveau plan d’action destiné à lutter plus efficacement contre ce fléau. Car les chiffres genevois sont inquiétants : les infractions pénales touchant à la sphère privée ont augmenté de 11% en 2023 et un nombre record de 111 mesures administratives d’éloignement ont été prononcées.

Dans l’avalanche de données, récoltées par l’observatoire genevois dédié à ce phénomène, il faut noter que 5543 personnes, victimes ou auteurs, ont été prises en charge l’an dernier par des institutions partenaires. La répartition par sexe reste similaire. Parmi les victimes majeures, 80% sont des femmes (2755), tandis que 76% des auteurs sont des hommes (1131 individus). Parmi les mineurs, 58% des victimes directes sont des filles (ce chiffre monte à 78% pour les violences sexuelles) et 42% sont des garçons. Sur les six homicides recensés dans le canton, deux étaient liés à des violences conjugales, et sur les 41 tentatives, dix ont été perpétrées dans ce contexte.

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