Que contient le préaccord sur les meilleurs emplois européens ? – .

Que contient le préaccord sur les meilleurs emplois européens ? – .
Que contient le préaccord sur les meilleurs emplois européens ? – .

Contrairement à ce qui s’est passé il y a cinq ans, le problème de la répartition des hautes fonctions européennes a été résolu rapidement. Les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), les socialistes et les libéraux ont annoncé mardi avoir trouvé un accord pour présenter le trio attendu aux dirigeants des Vingt-Sept, ce jeudi, lors de la réunion du Conseil européen de Bruxelles. Sauf revirement extraordinaire, l’Allemande Ursula von der Leyen, candidate du PPE, sera nommée pour un second mandat à la présidence de la Commission européenne. L’ancien Premier ministre portugais (socialiste) Antonio Costa succédera au Belge Charles Michel à la présidence du Conseil européen en décembre. Le chef (libéral) du gouvernement estonien Kaja Kallas occupera le poste de haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union, actuellement occupé par l’Espagnol Josep Borrell.

La course aux meilleurs emplois entre dans sa dernière ligne droite. C’est déjà joué ?

L’équipe « UvdL-Costa-Kallas » respecte les équilibres politiques, suite aux élections européennes (où le PPE est le seul parti favorable à l’intégration européenne à avoir remporté des sièges), géographiques et de genre. « Précuit » lors du sommet informel du 17 juin, l’accord a été confirmé ce mardi par les négociateurs des trois familles : les Premiers ministres grec et polonais, Kyriakos Mitsotakis et Donald Tusk, pour le PPE ; leur homologue espagnol Pedro Sánchez et le chancelier allemand Olaf, représentants du Parti socialiste européen ; Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre néerlandais sortant (et futur secrétaire général de l’OTAN) Mark Rutte, pour les libéraux-centristes de Renew.

Tout le monde ne sera pas satisfait

L’accord ne fait pas que faire des heureux. Le Premier ministre national-conservateur Viktor Orban, principal fauteur de troubles du Conseil européen, n’a pas tardé à dire tout le mal qu’il en pensait sur le réseau social X. »L’accord conclu par le PPE avec les gauchistes et les libéraux va à l’encontre de tout ce sur quoi repose l’UE. Plutôt que l’inclusion, cela sème la division. Les personnes occupant des postes élevés au sein de l’UE devraient représenter tous les États membres, pas seulement les gauchistes et les libéraux. ». L’extrême droite est au pouvoir en Hongrie, en Italie, en Finlande, bientôt aux Pays-Bas et soutient le gouvernement depuis les bancs du Parlement en Suède. Mais au niveau européen, ce n’est pas encore indispensable, ni sur le plan numérique, ni sur le plan politique.

Le Hongrois a exprimé son opinion depuis Rome, où il a été reçu par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Présidente du parti postfasciste Fratelli d’Italia et du parti des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), Mme Meloni elle-même n’a pas caché son exaspération de ne pas avoir été invitée aux négociations sur les emplois de haut niveau, lors du sommet informel de juin. 17.

Sommet européen post-électoral : les dirigeants des Vingt-Sept ne parviennent pas à trouver un accord exprès sur les emplois de haut niveau

Elle ne sera pas contente d’avoir été tenue à l’écart, d’autant qu’avec l’arrivée d’une quinzaine de nouveaux membres la semaine dernière, l’ECR est devenue, avec 83 élus, le troisième groupe du pays. Parlement européen, loin devant Renew, qui ne compte que 74 élus (contre 102 lors de la législature précédente).

Mais plutôt que de se lancer dans une bataille perdue d’avance, l’Italienne aurait l’intention de vendre son soutien contre un portefeuille important et une vice-présidence pour l’un des siens au sein de la prochaine Commission européenne. Elle, M. Orban, et peut-être d’autres, comme le Slovaque Fico, voudront aussi faire en sorte que leurs priorités – immigration, démographie – se reflètent dans l’agenda stratégique que les dirigeants des Vingt-Sept devront adopter à l’unanimité, à le même sommet.

En tout cas, la force du nombre plaide en faveur des trois personnes considérées. Le Conseil européen cherche à procéder à des nominations par consensus, mais si cela s’avère impossible, il peut recourir au vote – le Britannique Cameron et le Hongrois Orban l’avaient exigé en 2014, lorsque le Luxembourgeois Juncker a été nommé président. de la Commission européenne. Ensemble, le PPE, les socialistes et les libéraux rassemblent vingt-deux des chefs d’État et de gouvernement des Vingt-sept et atteignent largement la majorité qualifiée (au moins vingt États membres, représentant 65% de la population de l’Union). . L’affaire est entendue.

L’obstacle du Parlement européen

Plus complexe est la confirmation du choix d’Ursula von der Leyen par le nouveau Parlement européen, lors de la séance plénière inaugurale à la mi-juillet, à Strasbourg. Pour être investi, l’Allemand devra recueillir les voix de 361 des 720 députés. Le PPE, les Socialistes et Démocrates (S&D) et les Libéraux, qui forment à nouveau une « majorité von der Leyen », en rassemblent 399, mais des défections ont déjà été annoncées.

Pour garantir son élection, la présidente élue, qui n’a perdu que neuf voix en 2019, devra aller chercher des voix ailleurs. Les Verts (55 députés) se disent disponibles et rappellent, par la voix de leur co-président, le Néerlandais Bas Eickhout, qu’ils répondent aux critères fixés lors de la campagne électorale par Ursula von der Leyen : «Pro-européen, pro-Ukraine, pro-État de droit ». Mais l’Allemand n’exclut pas de demander le soutien d’eurodéputés melonistes. Choisir l’un ou l’autre lui coûtera des voix dans les trois grandes familles. Le plus dur est peut-être encore à venir.

 
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