Législative en France | Les programmes des « deux extrêmes » conduisent « à la guerre civile », selon Macron

(Paris) Les programmes des « deux extrêmes » conduisent « à la guerre civile » : le président français Emmanuel Macron s’en est pris lundi frontalement à ses rivaux, à six jours des élections législatives, visant notamment le leader de l’extrême droite, Jordan Bardella, qui On dit qu’il est « prêt » à gouverner.


Publié à 8h10

Mis à jour à 16h29

Didier LAURAS et Delphine TOUITOU avec le service politique de l’AFP

Agence France-Presse

Dans une nouvelle prise de parole, avec le podcast « Génération Do It Yourself », le président de la République n’a pas mâché ses mots en direction du Rassemblement national (RN, extrême droite), favori de l’élection, et du parti de gauche radicale. La France Insoumise (LFI).

« La réponse de l’extrême droite » en termes d’insécurité : « parce qu’elle renvoie les gens à une religion ou à une origine, c’est pour cela qu’elle divise et pousse à la guerre civile », a-t-il dit. Et en face, LFI propose « une forme de communautarisme », « mais c’est aussi la guerre civile derrière ».

PHOTO CHRISTOPHE ENA, PRESSE ASSOCIÉE

“Nous sommes prêts” à gouverner, a répété Jordan Bardella, le jeune président du parti d’extrême droite français Rassemblement national (RN) lors de la présentation de son programme, alors que les sondages lui créditent de 35,5 à 36 %. voix.

« Un président de la République ne devrait pas dire ça », a répondu Jordan Bardella, tandis que Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, a accusé Emmanuel Macron d’être « toujours là pour mettre le feu ».

Le jeune président du Rassemblement national (RN) a tenu lundi matin une longue conférence de presse pour tenter de rassurer sur son programme, après une semaine d’incertitude durant laquelle son camp avait semblé reculer sur plusieurs de ses mesures phares, dont l’abrogation de la très contestée réforme des retraites adoptée en 2023.

« Nous sommes prêts » à gouverner, a-t-il répété, alors que les sondages créditent son parti de 35,5 à 36 % des voix.

Le RN est « le seul mouvement qui peut mettre en œuvre immédiatement et raisonnablement les aspirations » des Français, a déclaré celui qui, à 28 ans, aspire à devenir Premier ministre.

PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS

Les dirigeants du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella

« Le RN n’est pas prêt à gouverner », a répondu le Premier ministre macroniste Gabriel Attal. Il s’agit « d’un parti d’opposition et non d’un parti de gouvernement », a-t-il soutenu.

Dans son programme, Jordan Bardella propose notamment « un big bang d’autorité » dans les écoles à partir de septembre, avec interdiction des téléphones portables dans les établissements et expérimentation du port de l’uniforme.

A l’étranger, il a répété qu’il maintiendrait le soutien de la France à Kiev mais s’opposerait à l’envoi de missiles à longue portée et de troupes françaises en Ukraine. Il a également immédiatement exclu la reconnaissance d’un État palestinien, estimant que « cela reviendrait à reconnaître le terrorisme ».

Le camp du président Emmanuel Macron, critiqué de toutes parts pour avoir dissous l’Assemblée nationale, apparaît comme le plus affaibli des trois forces en lice (19,5 à 20 %).

Gabriel Attal a néanmoins tenté de se positionner comme le principal rempart face au parti d’extrême droite et a fustigé, dans un entretien au quotidien Le Figaro, la « tenaille » entre LFI et le RN qui se « nourrissent » l’un de l’autre, pointant le « risque d’un déchirement majeur du pays, avec pour conséquence tensions et violences ».

« Projet d’inspiration marxiste »

A gauche, Jean-Luc Mélenchon a vu la pression monter autour de lui avec l’appel quasi simultané de ses trois alliés de gauche – PCF, Écologistes, Parti socialiste – à privilégier le « consensus » pour désigner le candidat au poste de Premier ministre. ministre de leur coalition Nouveau Front Populaire en cas de victoire.

Le fondateur de La France insoumise “n’est pas le leader du Nouveau Front populaire (NFP) et il ne sera pas premier ministre”, a déclaré à l’AFP la patronne des écologistes Marine Tondelier.

“Le prochain Premier ministre sera Insoumis”, a rétorqué M. Mélenchon sur France 2, sans s’exclure de la liste des prétendants.

“La première urgence est d’éviter le RN”, pour ne pas savoir qui ira à Matignon, a insisté de son côté Laurent Berger, ancien responsable syndical opposé à la réforme des retraites de 2023.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a une nouvelle fois fustigé le programme NFP et ses hausses d’impôts, affirmant que « tout le monde (serait) volé par ce projet ». […] d’inspiration marxiste.

L’issue du vote, entre le spectre du premier gouvernement d’extrême droite de l’histoire du pays et une Assemblée nationale dominée par trois pôles irréconciliables, inquiète en France et à l’étranger, alors que la guerre se poursuit en Ukraine et à Gaza, et un mois avant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

 
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